L’Algérie a récemment connu un véritable essor dans son secteur automobile, principalement grâce à l’importation de véhicules de moins de 3 ans. Ce phénomène, dont la majorité des véhicules provient de France, a eu un impact considérable sur l’économie nationale et en particulier sur l’industrie des assurances. Les véhicules importés sont désormais une des principales sources de dynamisme dans le marché de l’assurance automobile algérien, et la France a joué un rôle clé dans cette évolution.
À la fin de l’année 2024, le parc automobile algérien a franchi un cap important, avec plus de 8 millions de voitures en circulation, un chiffre impressionnant qui témoigne de l’augmentation substantielle du nombre de véhicules dans le pays. Ce phénomène est en grande partie dû à l’importation massive de véhicules de moins de 3 ans, un secteur qui a été largement facilité par les accords entre l’Algérie et la France. Ces véhicules, souvent de qualité et à des prix compétitifs, ont séduit de nombreux Algériens, renforçant ainsi le marché de l’automobile local et stimulant d’autres secteurs économiques.
Le secteur des assurances automobiles en Algérie a bénéficié de cette dynamique. En 2024, la branche des assurances automobiles a enregistré un chiffre d’affaires dépassant les 7100 milliards de centimes, soit une augmentation de 7,2 % par rapport à l’année précédente. Le nombre de contrats signés a également atteint des niveaux record, avec 8,063 millions de contrats souscrits, dont environ 49 000 nouveaux contrats. Ce sont surtout les importations de véhicules de moins de trois ans qui ont poussé cette croissance, associée à une demande croissante pour des garanties optionnelles, qui sont devenues un produit phare pour les consommateurs algériens.
L’impact de cette évolution ne s’est pas limité au seul secteur automobile. L’ensemble du marché des assurances en Algérie a enregistré des résultats positifs en 2024, avec un chiffre d’affaires total atteignant 181,3 milliards de dinars, soit une croissance de 4,4 % par rapport à l’année précédente. Le nombre total de contrats d’assurance souscrits a frôlé les 15,5 millions, marquant une hausse de 1,1 % par rapport à 2023. L’assurance des risques, qui représente 83 % du secteur, a généré un chiffre d’affaires de 150,3 milliards de dinars, avec une augmentation de 2,9 % par rapport à l’année précédente.
Le marché des assurances a été également marqué par un nombre significatif de déclarations d’accidents. En 2024, les déclarations d’accidents ont atteint un total de 94,4 milliards de dinars, soit une augmentation de 4,3 % par rapport à 2023. Cette hausse peut être attribuée, en partie, à l’augmentation du nombre de véhicules en circulation, notamment les voitures de moins de trois ans, qui ont contribué à accroître le volume des accidents déclarés. Les indemnités versées à la fin de l’année ont totalisé 81,1 milliards de dinars, couvrant près de 1,9 million de dossiers réglés.
L’Algérie a également observé une tendance positive dans les garanties optionnelles pour les véhicules. Ces contrats ont enregistré une croissance impressionnante de 8,2 % en valeur et de 6,5 % en nombre, ce qui témoigne de l’intérêt croissant des Algériens pour des assurances plus complètes et adaptées à leurs besoins. Cette tendance a été particulièrement visible pour les voitures importées, un facteur qui a renforcé la position des assurances automobiles sur le marché.
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Le secteur des assurances automobiles a ainsi vu son chiffre d’affaires augmenter de manière significative, atteignant 71,2 milliards de dinars à la fin de l’année 2024. Cette branche représente désormais près de 47,3 % du total du marché de l’assurance des risques, et elle continue de croître à un rythme soutenu. Par ailleurs, les risques obligatoires ont représenté 20,4 % du chiffre d’affaires du secteur automobile, enregistrant une augmentation de 3,6 % par rapport à l’année précédente.
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L’impact de l’importation de véhicules de moins de trois ans n’a pas seulement eu des répercussions sur les assurances automobiles. Ce phénomène a également permis de moderniser et d’enrichir le parc automobile du pays, tout en créant de nouvelles opportunités pour les entreprises locales et en facilitant l’accès à des véhicules plus modernes pour les citoyens. La France, en permettant l’importation de ces véhicules, a ainsi joué un rôle clé dans cette transformation du marché automobile algérien, tout en contribuant à la croissance du secteur des assurances, qui bénéficie directement de l’augmentation du nombre de véhicules assurés.
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Les perspectives pour l’avenir du marché des assurances automobiles en Algérie semblent donc très positives, avec des prévisions de croissance continue. Le rôle de la France dans cette évolution, en tant que principal fournisseur de véhicules de moins de 3 ans, est indéniable et continue de soutenir l’essor de l’économie algérienne, notamment dans le secteur de l’automobile et des assurances.