Voyages et immigration – La France a décidé de réduire considérablement le nombre de visas accordés aux algériens, aux marocains ainsi qu’aux tunisiens, dans l’objectif de pousser ces pays à renforcer leur coopération dans la lutte contre l’immigration clandestine.
Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal a en effet annoncé mardi dernier que son pays avait pris la décision de réduire fortement le nombre de visas accordés aux algériens, aux marocains et aux tunisiens. Selon le même responsable, cette décision est intervenue pour pousser ces trois pays du Maghreb à renforcer leur coopération avec la France dans la lutte contre l’immigration clandestine.
« C’est une décision drastique, c’est une décision inédite, mais c’est une décision rendue nécessaire par le fait que ces pays n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France », avait déclaré M. Attal sur les ondes de la Radio Europe 1. En effet, les autorités algériennes, tunisiennes et marocaines refusent souvent de délivrer des laissez-passer consulaires, nécessaires au renvoi de leurs ressortissants se trouvant en situation illégale en France. De ce fait, l’application des décisions d’éloignement prononcées par la justice française devient littéralement impossible.
Visas France pour les algériens : tout savoir sur les nouveaux changements
Avec la récente décision des autorités de l’Hexagone, les algériens auront beaucoup plus de difficultés à obtenir des visas pour la France. Selon des détails donnés par le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, la décision des autorités françaises concerne 50% des visas accordés aux algériens et marocains et plus de 66% de ceux accordés aux tunisiens. En d’autres termes, le nombre de visas accordés aux algériens par la France sera désormais divisé par 2.
La décision des autorités française n’a d’ailleurs pas été accueillie favorablement par leurs homologues algériennes, qui ont convoqué l’ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette pour lui signifier leur mécontentement. Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin a quant à lui conditionné la levée des nouvelles restrictions à la délivrance de plus de laissez-passer consulaires pour le renvoi des personnes faisant l’objet de décisions d’expulsion du territoire français.
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