Visas français pour les algériens : vers de nouvelles restrictions

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Voyages et immigration – La France envisage d’instaurer de nouvelles restrictions concernant la délivrance des visas pour les algériens. C’est en tout cas ce que rapporte la Radio Europe 1 ce mercredi 9 juin.

Les autorités françaises appliquent de plus en plus de restrictions sur les visas avec plusieurs pays, dans le cadre de leur politique de lutte contre l’immigration clandestine. Selon un rapport présenté il y a quelques mois par le député français M’jid El Guerrab, le taux de refus des visas en Algérie atteint ainsi les 45%, alors qu’il tourne autour d’une moyenne de 16% pour le reste des pays du monde. « Les problèmes signalés sont généralement les mêmes : des délais trop longs, des tarifs élevés et surtout un taux de refus bien trop haut », avait déclaré le même député en février dernier, en accusant notamment le gouvernement français de « vouloir fermer la porte » aux algériens.

De son côté, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin avait également reconnu en novembre 2020 que la politique migratoire de la France était devenue « plus rigoureuse ». Toutefois, le même responsable avait précisé que ce durcissement dans l’octroi des visas ne touchait pas les étudiants qui, a-t-il affirmé, « participent au rayonnement de la France ».

Visas pour les algériens : la France envisage de nouvelles restrictions

La France pourrait en outre appliquer de nouvelles restrictions dans sa politique d’octroi des visas, notamment pour les algériens. C’est en tout cas ce que rapporte, ce mercredi 9 juin la radio Europe 1. Selon la même source, ces nouvelles restrictions concerneraient les trois pays maghrébins que sont l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Le président français Emmanuel Macron a d’ailleurs prévu une réunion à l’Élysée pour ce mercredi, au cours de laquelle il sera question de l’immigration et des relations entre la France et les trois principaux pays du Maghreb.

Toujours selon Europe 1, il s’agit là d’une manière de pousser l’Algérie, le Maroc et la Tunisie à plus de coopération dans la lutte contre l’immigration clandestine. Ces derniers sont en effet considérés parmi les moins coopératifs dans ce domaine, notamment à cause de la lenteur des procédures de délivrance de laissez-passer consulaires pour le renvoi de leurs ressortissants installés illégalement sur le territoire français. L’Algérie ne refuse pas explicitement la délivrance desdits documents, mais pose aux autorités des pays européens la condition de prouver que les personnes qu’elles souhaitent expulser sont bien de nationalité algérienne, ce qui est particulièrement difficile, voire impossible dans la quasi totalité des cas. Les décisions du gouvernement français dans ce sens devraient tomber ce mercredi.

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