Stellantis poursuit son expansion en Algérie avec une stratégie ambitieuse visant à renforcer sa présence sur le marché automobile national. L’usine Fiat de Tafraoui, située à Oran, constitue l’épine dorsale de cette implantation, avec une montée en cadence progressive de la production. Après avoir signé des accords avec six fournisseurs locaux, le groupe travaille désormais en étroite collaboration avec des centres de formation et des universités, notamment l’École polytechnique, pour développer un vivier de compétences locales. Cette approche vise à structurer un écosystème automobile solide, capable de soutenir la production à long terme et de garantir un transfert de savoir-faire technologique.
L’année en cours représente un tournant pour Stellantis El Djazair, qui ambitionne d’assembler 60 000 véhicules Fiat d’ici la fin de l’année avant d’atteindre une production annuelle de 90 000 unités en 2026. Ce développement s’accompagne d’une transition vers un mode de production CKD (Complete Knock Down), prévu pour fin 2025, avec l’intégration d’un quatrième modèle à la gamme actuelle. Cette évolution marque une avancée significative pour l’industrie automobile algérienne, en favorisant un taux d’intégration locale plus élevé et en réduisant la dépendance aux importations de pièces préassemblées.
Parallèlement, Stellantis met en place des standards internationaux en matière de service client, afin de garantir une expérience de qualité aux consommateurs algériens. Selon Salim El Hassar, directeur de la qualité et du développement du réseau, « les mesures du niveau de satisfaction de la clientèle étaient de 91,8 % pour la partie vente, et 94,2 % en après-vente », des résultats issus d’enquêtes internes et externes réalisées par des cabinets indépendants. Il précise que ces résultats concernent principalement Fiat et souligne l’importance du service client dans la stratégie du groupe : « Nous le ferons toujours parce que nous ne sommes pas là pour une année ou deux, mais pour très longtemps, et pour y arriver, tout ce que nous faisons est construit autour du client. »
Fiat bénéficie actuellement d’un quasi-monopole sur le marché automobile algérien, mais cette situation ne dispense pas le constructeur d’un engagement total envers ses clients. « Il est vrai que Fiat est quasiment seul sur le marché, mais cela n’abaisse pas pour autant la qualité des services offerts aux clients algériens », affirme Salim El Hassar. Avec 64 points de vente répartis dans 38 wilayas, Stellantis assure une couverture territoriale de 85 %, facilitant l’accès aux services après-vente et à la maintenance. Cette présence étendue s’inscrit dans une stratégie de proximité avec les consommateurs, essentielle pour instaurer un climat de confiance et fidéliser une clientèle exigeante.
Depuis la signature de son accord avec le gouvernement algérien en novembre 2022, Stellantis a rapidement concrétisé son projet industriel. La commercialisation des modèles Fiat a débuté en mars 2023, suivie de celle d’Opel en novembre de la même année. L’inauguration officielle de l’usine Fiat en décembre a marqué une nouvelle étape, avec l’assemblage des premiers modèles sur le sol algérien. Actuellement, les Fiat 500 et Doblo (version utilitaire et touristique) sont produits en SKD (Semi Knock Down), en attendant le passage au CKD à la fin de l’année. L’ajout des étapes de ferrage et de peinture au sein de l’usine permettra d’accroître l’intégration locale et d’améliorer la compétitivité des véhicules assemblés en Algérie.
Cette montée en puissance de Stellantis en Algérie reflète la volonté du groupe de s’imposer comme un acteur clé dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord). Son ambition ne se limite pas à la production, mais englobe également le développement d’un réseau de distribution performant et la formation de main-d’œuvre qualifiée. « Nous recherchons la proximité avec notre clientèle et nous nous engageons à améliorer continuellement nos services », a déclaré Salim El Hassar. À travers ces initiatives, Stellantis entend non seulement consolider son leadership sur le marché algérien, mais aussi poser les bases d’une industrie automobile nationale capable de répondre aux standards internationaux.
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