Voitures neuves en Algérie : un problème totalement inattendu surgit

Voitures neuves en Algérie

Algérie actualitéLes amateurs de voitures neuves en Algérie se retrouvent confrontés à un problème inattendu qui a suscité de vives réactions parmi les acheteurs. La controverse tourne autour du millésime des véhicules, une préoccupation inhabituelle qui prend de l’ampleur ces derniers jours.

Le distributeur de la marque Chery en Algérie, ALC, a récemment annoncé l’arrivée des premiers lots de véhicules, précisant que les livraisons débuteront à partir de la première semaine de janvier 2024 avec le nouveau millésime. Cette annonce, bien que soigneusement formulée, a déclenché un débat au sein des consommateurs, notamment chez d’autres marques, où des clients ayant déjà réglé le prix total de leur véhicule pourraient se voir attribuer une immatriculation de l’année 2023, même si la livraison n’intervient qu’en 2024.

Un représentant commercial d’une marque européenne installée à Alger a expliqué que « l’immatriculation se fait selon la date de facturation », c’est-à-dire au moment du paiement total du véhicule. Il a ajouté que ces problèmes ont émergé en raison des retards dans la sortie des véhicules des ports et la récupération des cartes jaunes, malgré la présence des véhicules en Algérie, prêts à être livrés à leurs propriétaires dans les quinze jours suivant leur arrivée.

La reprise des importations de véhicules neufs en Algérie a été marquée par des défis organisationnels, allant des ports aux douanes, des services des mines aux administrations locales chargées de délivrer les cartes jaunes. Même le transfert des véhicules des ports vers les parcs de stockage des concessionnaires a été entravé par la disparition de nombreux transporteurs, contraints de changer de métier en raison du manque d’activité et de difficultés d’entretien liées à l’indisponibilité de pièces de rechange.

Le nouveau procédé consistant à recevoir un véhicule en 2024 avec une immatriculation de 2023 est une pratique inhabituelle pour les consommateurs algériens. Traditionnellement, avant l’arrêt des importations en 2017, les cartes jaunes non utilisées étaient restituées à l’administration de wilaya compétente (DRAG). Au début de la nouvelle année, des cartes d’immatriculation provisoires étaient alors délivrées avec le nouveau millésime.

Avant 2017, les concessionnaires liquidaient souvent leurs stocks en proposant des promotions et des remises substantielles sur les véhicules achetés à la fin de l’année et récupérés quelques jours avant le 31 décembre. À l’époque, les consommateurs bénéficiaient d’une plus grande disponibilité et de choix variés parmi les marques présentes.

Cependant, ces derniers temps, le choix n’est pas toujours laissé aux clients, qui se trouvent souvent contraints d’accepter cette situation ou d’entamer des procédures de remboursement après avoir commandé leurs véhicules plusieurs mois auparavant. Bien que la procédure soit légale, elle ne favorise pas nécessairement les intérêts des clients algériens. La situation souligne les complexités auxquelles sont confrontés les consommateurs dans le secteur des voitures neuves en Algérie et appelle à une réflexion sur l’amélioration des processus logistiques et administratifs pour une expérience d’achat plus fluide.

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