Les voitures fabriquées en Algérie exportées ? Ali Aoun a pris sa décision

voitures fabriquées en Algérie

Algérie actualitéAli Aoun, ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique en Algérie, a apporté des éclaircissements sur l’avenir de l’industrie automobile dans le pays, notamment en ce qui concerne l’exportation des voitures fabriquées localement.

Lors d’une interview vidéo publiée le 21 décembre, Ali Aoun a souligné les efforts déployés pour développer un véritable tissu industriel dans le secteur de l’automobile en Algérie. Il a précisé que le pays est actuellement engagé dans la mise en place d’une industrie véritable, avec l’objectif de dépasser le simple montage de véhicules.

Le ministre a expliqué que le choix initial du montage était lié au niveau d’intégration encore limité, notamment en raison de l’absence d’un tissu industriel de sous-traitance pour les composants des véhicules. Il a souligné que la priorité n’était pas la consommation locale de voitures, mais plutôt de faire de l’industrie automobile un moteur pour l’ensemble du secteur industriel.

Aoun a fait référence aux marques déjà présentes sur le marché algérien, notant que certaines ont inauguré leurs usines, citant notamment l’exemple de Fiat du groupe Stellantis. Il a exprimé sa confiance quant à l’augmentation progressive du taux d’intégration grâce à ces initiatives.

Exportation des voitures fabriquées en Algérie : avis tranché de Aoun

En ce qui concerne l’exportation des véhicules, Ali Aoun a souligné que son objectif principal était de satisfaire les besoins du pays. Cependant, il a reconnu que l’exportation pourrait jouer un rôle en renforçant l’offre de véhicules et en rendant les usines plus rentables pour les fabricants. Il a noté que si un excédent de production se présentait, l’exportation pourrait être envisagée.

« Moi, je ne suis pas quelqu’un qui est très porté sur l’export », a affirmé le ministre. « Mon objectif premier, c’est la satisfaction des besoins du pays. L’export est exigé pour les fabricants de véhicules. S’il y a un excédent, pourquoi pas », a-t-il dit, en expliquant que « l’export est un vecteur qui viendra renforcer cette offre de véhicules, et les fabricants, généralement, ne peuvent avoir d’usines rentables que s’il y a une partie ou une proportion destinée à l’export ».

Interrogé sur la récente entrée du Fonds national de l’investissement (FNI) dans le capital de l’usine Fiat Algérie, Ali Aoun a souligné que le FNI avait le droit de choisir les investissements les plus rentables pour son portefeuille. Il a précisé que le Fonds pouvait investir dans n’importe quel projet, que ce soit Fiat Algérie ou d’autres investissements directs étrangers.

Concernant le secteur pharmaceutique, le ministre s’est félicité des progrès réalisés en 2023, notamment dans la levée des contraintes qui entravaient l’industrie du médicament. Il a souligné l’importance de libérer l’outil de production pour les investisseurs privés et publics, soulignant les résultats positifs dans ce secteur avec près de 200 opérateurs actifs.

Ali Aoun a conclu en mettant en avant la volonté du gouvernement de renforcer la production locale de médicaments, soulignant que 71 à 72% des médicaments consommés en Algérie seraient fabriqués localement d’ici la fin de l’année. Il a minimisé les tensions occasionnelles dans l’approvisionnement pharmaceutique, soulignant que même les pays les plus développés ne peuvent satisfaire à 100% leurs besoins en produits pharmaceutiques.

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