Voyage en Algérie – Des aéroports français risquent de se voir paralysés par une grève de grande ampleur, fin avril 2024.
Le 25 avril prochain, le ciel pourrait bien se couvrir d’incertitudes alors que le principal syndicat de contrôleurs aériens, le SNCTA, menace d’une grève, qui pourrait paralyser les aéroports français, et donc impacter significativement tout voyage dans les deux sens entre la France et l’Algérie. Cette action fait suite à une nouvelle version jugée « inacceptable » d’un protocole de restructuration des services de navigation aérienne en cours de négociation.
Le SNCTA, qui représente 60% des voix chez les contrôleurs, a déposé un préavis de grève pour exprimer son désaccord face à cette version du protocole. Sur son site internet, le syndicat qualifie le document de « provocation » voire même « d’insulte », remettant en question la sincérité des négociations et des compromis trouvés jusque-là.
Cette situation témoigne d’une tension croissante entre les contrôleurs aériens et la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Malgré une demande de réunion « en urgence » de la part de la DGAC, le SNCTA a refusé d’y participer, accentuant ainsi les divergences entre les deux parties.
L’UNSA-UTCAC, un autre syndicat de contrôleurs, a également choisi de ne pas assister à cette réunion et a déposé un préavis de grève pour le même jour. Ils exigent tous deux « le lancement immédiat d’une réelle concertation » pour trouver des solutions satisfaisantes.
Ces mouvements sociaux viennent perturber un processus de négociation entamé il y a 15 mois, visant à refondre l’organisation du contrôle aérien en France. Ce projet inclut notamment des changements dans le maillage territorial des services de navigation aérienne, ainsi qu’une réorganisation du travail des contrôleurs pour faire face à l’augmentation prévue du trafic aérien.
Cette situation est d’autant plus délicate qu’elle survient après une période de « trêve olympique » entre le SNCTA et la DGAC, conditionnée par des augmentations indemnitaire et des discussions salariales. De plus, une nouvelle loi entrée en vigueur en début d’année oblige désormais les contrôleurs à déclarer individuellement leur participation à une grève deux jours à l’avance, ce qui pourrait compliquer davantage la coordination des mouvements sociaux.
En 2023, le trafic aérien avait été perturbé à plusieurs reprises par des grèves d’aiguilleurs du ciel, illustrant ainsi les tensions persistantes au sein de cette profession. Ces nouveaux mouvements sociaux soulignent l’importance des enjeux en matière de sécurité aérienne et de conditions de travail pour les contrôleurs aériens, ainsi que la nécessité d’un dialogue constructif entre les parties prenantes pour parvenir à des solutions satisfaisantes pour tous.
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