Début mai, un Algérien en situation irrégulière en France a été arrêté sur l’autoroute A26, près de Charmont-sous-Barbuise, par des douaniers. Khalid Berrah, âgé de 29 ans, a été découvert transportant 200 000 cigarettes dans le coffre de sa voiture, soit l’équivalent de 10 000 paquets. Ces cigarettes, en provenance de Belgique, étaient destinées à être livrées dans la métropole lyonnaise, une opération de contrebande qui aurait rapporté une somme considérable sur le marché en France.
L’arrestation de Khalid Berrah s’inscrit dans une série de saisies importantes par les autorités françaises, signalant une recrudescence du trafic de cigarettes dans le pays. Lors de son interpellation, les douaniers ont également trouvé 0,14 grammes de cocaïne dans sa chaussette et 0,61 grammes de cannabis sur le siège passager, ajoutant ainsi des accusations de possession de stupéfiants à celles de contrebande de tabac. C’est en effet ce dont fait part le média français L’Est éclair.
Khalid Berrah a expliqué aux enquêteurs qu’il avait été contraint de transporter la cargaison de cigarettes par « trois hommes encagoulés » qui avaient fait irruption dans son appartement à Lyon. Selon lui, ces hommes l’avaient menacé et forcé à convoyer le véhicule chargé depuis la Belgique jusqu’à Lyon, en échange de 400 euros. Cette version des faits a été accueillie avec scepticisme par le parquetier Mickaël Le Nouy, qui a relevé plusieurs incohérences dans les déclarations de Berrah, les rendant peu crédibles.
Le Nouy a soutenu que, bien que Berrah ne soit pas le cerveau de ce réseau de contrebande, il en restait néanmoins un rouage essentiel. En conséquence, le parquet a requis une peine d’un an de prison avec incarcération immédiate, ainsi que cinq ans d’interdiction du territoire français, la confiscation du véhicule utilisé pour le transport et une amende douanière équivalente à la valeur des cigarettes saisies, soit 120 000 euros.
Lors du procès, l’avocat de la défense, Me Diringer, a plaidé pour une peine plus clémente, arguant que son client n’était qu’une « petite main » dans ce vaste réseau de trafic de cigarettes. Il a insisté sur le fait que Berrah n’était qu’un exécutant et non un organisateur, et que sa condamnation devait refléter ce rôle subalterne. Cependant, le tribunal a décidé de suivre les réquisitions du parquet, condamnant Khalid Berrah à un an de prison, cinq ans d’interdiction supplémentaire du territoire français, et l’obligeant à payer l’amende de 120 000 euros.
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