Depuis des décennies, Air Maroc a été l’incarnation du prestige aérien du Maroc, reliant le pays aux quatre coins du globe avec fierté et professionnalisme. Cependant, récemment, un nuage d’insatisfaction s’est installé parmi les pilotes marocains, alors que la compagnie aérienne nationale Royal Air Maroc a lancé une campagne de recrutement qui semble favoriser les pilotes étrangers au détriment de ses compatriotes.
La RAM a récemment annoncé son intention de renforcer ses rangs de pilotes de ligne, une décision qui aurait pu être accueillie avec enthousiasme par la communauté des pilotes marocains. Cependant, la compagnie a choisi de contourner ses propres pilotes en se tournant vers des pilotes étrangers, principalement détenteurs de passeports de l’Union européenne.
Cette décision a semé le doute et la déception parmi les pilotes marocains, qui se demandent pourquoi leur compagnie nationale ne leur accorde pas la priorité pour ces postes. Beaucoup parmi eux ont consacré des années à perfectionner leur métier, avec comme principal objectif : intégrer les rangs de la RAM. Pourtant, ils se retrouvent désormais relégués au second plan, avec le sentiment d’être négligés et sous-estimés.
Force est de constater que, pour de nombreux pilotes marocains, la RAM était leur rêve, l’endroit où ils espéraient bâtir une carrière durable et gratifiante. Maintenant, avec cette décision de privilégier les pilotes étrangers, ce rêve semble s’éloigner pour beaucoup, les poussant à chercher des opportunités ailleurs où leur expertise sera mieux appréciée.
Ce qui ajoute à la frustration des pilotes marocains, c’est la disparité salariale flagrante entre eux et leurs homologues étrangers. Alors que les salaires et autres avantages offerts aux nouveaux pilotes étrangers par la RAM dépassent largement les standards locaux, les pilotes marocains se sentent dévalorisés et injustement traités. En effet, le transporteur marocain offre 5500 euros par mois, comme salaire de base aux pilotes étrangers, ainsi qu’une indemnité de 70 euros par heure supplémentaire et un bonus de 500 euros par mois d’indemnités de séjour. Outre cela, un bonus de 5500 euros sera offert à tout pilote étranger, après 14 mois de travail.
Cette situation a déclenché un débat passionné au sein de la communauté de l’aviation au Maroc. Certains défendent la décision de la RAM en arguant que le recrutement de pilotes étrangers pourrait apporter une expertise supplémentaire et une diversité bénéfique à la compagnie. Cependant, pour beaucoup de pilotes marocains, cette décision est perçue comme un affront à leur loyauté envers la RAM et à leur dévouement envers leur pays.
Alors que la Royal Air Maroc poursuit sa campagne de recrutement, la question reste posée : que réserve l’avenir pour les pilotes marocains ?
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