Diaspora algérienne – L’affaire des 27 algériens bloqués à l’aéroport de Paris-CDG connaît de nouveaux développements avec des précisions de la part de leur avocat. Il est à rappeler que cette affaire, grandement médiatisée, avait poussé l’ambassade d’Algérie en France à s’exprimer il y a quelques jours.
Les autorités algériennes maintiennent la fermeture des frontières du pays depuis le 17 mars 2020. En plus de cette décision, elles ont également annoncé, le 23 février dernier, la suspension de tous les vols de rapatriement à destination de l’Algérie, et ce jusqu’au 31 mars prochain au moins. De ce fait, plusieurs centaines d’algériens n’ont toujours pas pu rentrer au pays, ce qui a suscité une vive colère parmi les membres de la communauté nationale à l’étranger.
Parmi ces centaines de citoyens, une vingtaine se trouvent depuis presque un mois au niveau de la zone internationale de l’aéroport de Paris Charles de Gaulle. Les concernés étaient arrivés dans la capitale française le 27 février dernier en provenance de Grande-Bretagne, mais n’ont pas pu prendre place à bord des derniers vols de rapatriement d’Air Algérie.
L’ambassade algérienne en France, qui s’est exprimée sur cette affaire il y a quelques jours, a affirmé qu’Air Algérie avait informé ces personnes à l’avance de l’annulation de leur vol, mais qu’elles avaient tout de même choisi de se déplacer jusqu’à Paris. Les concernés ont, de leur côté, nié les affirmations de la représentation diplomatique algérienne, et décidé de porter plainte contre Air Algérie devant la justice française.
Algériens bloqués à Paris : les graves accusations de leur avocat
L’avocat des 27 algériens bloqués à Paris s’est en effet exprimé, hier 22 mars, sur cette affaire. Dans une déclaration au site français Médiapart, Il a ainsi affirmé que les concernés avaient tous des motifs impérieux, et étaient par conséquent en droit de se rendre en Algérie. « Ces personnes, on les a autorisées à embarquer (à l’aéroport de Londres, ndlr) », a indiqué Me Alexandre André, qui a expliqué que lors de leur embarquement « on leur donnait non seulement le billet pour embarquer à destination de Paris, mais également le billet de Paris vers Alger. ». Pour lui, la solution au problème relève donc exclusivement d’Air Algérie.
Le même interlocuteur va encore plus loin, en affirmant qu’Air Algérie aurait vendu les places de ses clients à d’autres personnes. « Ces billets ont été vendus à d’autres personnes », a-t-il dit, soulignant également qu’« Il y aurait tous les jours 15 à 20 passagers qui embarqueraient vers l’Algérie », et ce malgré la suspension des vols spéciaux à destination de ce pays.
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