Actualité politique – Le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune tacle de nouveau son homologue français Emmanuel Macron. L’Algérie et la France vivent, rappelons-le, une grave crise politique depuis plus d’un mois.
La crise politique entre l’Algérie et la France ne semble pas proche d’être résolue. Le président français, Emmanuel Macron avait tenu le 30 septembre dernier des propos qui ont suscité une vive colère en Algérie et ont été à l’origine d’un froid diplomatique entre les deux pays.
Le chef de l’État français s’était en effet attaqué directement à l’Algérie, qu’il a accusée de vivre « d’une rente mémorielle » entretenue par ce qu’il a qualifié de « système politico-militaire ». Plus grave encore, Emmanuel Macron était allé jusqu’à s’interroger sur la réalité de l’existence d’une nation algérienne avant le début de la colonisation française en 1830.
Les propos du président français, révélés par le quotidien Le Monde ont suscité une vague d’indignation et de colère du côté algérien. L’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Antar Daoud a même été rappelé à Alger suite à ces déclarations. Outre cette mesure, l’Algérie a également décidé d’interdire le survol de son territoire par les avions militaire français engagés dans la guerre au Mali.
Abdelmadjid Tebboune tacle Macron à nouveau
La crise politique entre l’Algérie est la France ne semble d’ailleurs pas proche d’être résolue. Le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune a en effet évoqué la relation avec son homologue français Emmanuel Macron, qu’il tacle de nouveau. Dans un entretien au magazine allemand Der Spiegel hier vendredi, le président algérien ainsi qualifié de « très graves » les propos de son homologue français.
« On ne touche pas à l’histoire d’un peuple, on n’humilie pas les Algériens », a martelé Abdelmadjid Tebboune. Le chef de l’État algérien a affirmé que c’était à Emmanuel Macron de faire un pas vers l’apaisement des relations entre les deux pays. « Je ne vais pas être le premier à faire le pas, sinon je perds tous les Algériens », a-t-il insisté.
« Aucun Algérien n’accepterait que je reprenne contact avec ceux qui ont formulé ces insultes », dit encore le président algérien, qui ajoute que « M. Macron a blessé la dignité des Algériens ». « C’est un problème national, ce n’est pas un problème du président de la République », a-t-il justifié.
Le président algérien a également évoqué le maintien de l’interdiction de survol du territoire national par les avions militaires français engagés au Mali. « Bien sûr, on va toujours rendre possible de rapatrier des blessés, mais sur le reste, on n’a plus à coopérer ensemble(…). Peut-être que c’est simplement fini maintenant », a-t-il conclu.
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