Algérie : nouvelles révélations de Saïd Bouteflika dans l’affaire du cinquième mandat

Cinquième mandat Saïd Bouteflika

Actualité politiqueSaïd Bouteflika, frère et ancien conseiller de l’ex-chef de l’État Abdelaziz Bouteflika a fait de nouvelles révélations concernant le financement du cinquième mandat de l’ancien président algérien.

Saïd Bouteflika a en effet été auditionné, ce lundi 13 avril par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) dans le cadre d’une affaire ayant trait au financement occulte du cinquième mandat de l’ex-chef de l’État algérien. Rappelons que Saïd Bouteflika, frère et ancien conseiller d’Abdelaziz Bouteflika avait été récemment acquitté par le tribunal militaire de Blida dans le cadre d’une affaire de complot contre l’autorité de l’État et de l’armée.

Le frère de l’ancien président algérien avait toutefois été maintenu sous mandat de dépôt et transféré à la prison d’El-Harrach, puisqu’il est toujours accusé par la justice civile dans l’affaire du financement occulte du cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika. Dans ce sens, Saïd Bouteflika a comparu ce lundi devant le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) pour être entendu.

Affaire du cinquième mandat : Saïd Bouteflika accuse Ali Haddad

Saïd Bouteflika a d’ailleurs nié toute implication dans le financement occulte du cinquième mandat. Selon son avocat Me Khaled Bourayou, l’ancien conseiller de l’ex-président algérien a accusé l’homme d’affaires Ali Haddad, lui aussi condamné dans le cadre de plusieurs affaires de corruption, d’avoir été le responsable du volet financier de la campagne pour le cinquième mandat. « M. Saïd Bouteflika a été entendu sur les questions liées à son rapport au comité ( de soutien au 5e mandat, ndlr) », a notamment indiqué Me Bourayou, qui a ajouté que le mis en cause a également été interrogé « sur ses relations avec le président de l’ex FCE, Ali Haddad, sur son éventuelle participation à la mise en place d’une chaine de télévision de soutien (à Bouteflika, ndlr) appelée « Al Istimraria TV » ».

« Saïd Bouteflika a dit qu’il n’avait rien à faire dans cette campagne, prise en charge dans son aspect politique par Abdelmalek Sellal et dans son aspect communication par Amara Benyounès. Il a dit aussi qu’il n’avait reçu aucune directive du président de la République », a précisé l’avocat dans une déclaration à TSA. Concernant la chaîne « Al Istimraria TV », qui devait être créée par Ali Haddad en soutien au 5e mandat, Saïd Bouteflika a déclaré qu’il n’était impliqué « ni de près, ni de loin » dans cet aspect de la campagne de son frère. Il a déclaré, dans ce sens, que « ce n’est que lors d’une discussion avec Ali Haddad » qu’il avait appris le projet de création de cette chaîne de télévision. « Saïd Bouteflika a répondu qu’il ne connaissait même pas le nom de la chaîne », a expliqué Me Bourayou.

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