Voyages et immigration – La perspective d’une ouverture des frontières de l’Algérie reste toujours incertaine en ce deuxième trimestre de l’année 2021.
Le gouvernement algérien maintient en effet la fermeture des frontières depuis le 17 mars 2020. Tous les vols réguliers au départ et à destination des aéroports du pays restent suspendus du fait de cette décision, tandis que des centaines d’algériens se trouvent toujours bloqués à l’étranger faute d’une solution leur permettant de rentrer au pays.
Dans ce contexte, les membres de la diaspora algérienne ont lancé plusieurs appels à l’adresse des autorités pour leur permettre de voyager en Algérie. Des internautes ont ainsi lancé une pétition dans laquelle ils ont appelé le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune à « ouvrir les frontières sous conditions, comme tous les autres pays ». La Coordination des associations de la société civile de l’immigration algérienne et des cadres algériens à l’étranger et en Algérie a également adressé une lettre dans ce sens au président algérien, dans laquelle elle fait remarquer que « bien que les conditions sanitaires ne soient toujours pas idéales, surtout en France ces temps-ci, la vaccination pour certains, les tests PCR pour tous, voire une période de septaine, permettent les déplacements entre de nombreux pays ». « Nous vous implorons donc, Monsieur le président, d’autoriser vos concitoyens de l’étranger à renter dans leur pays. Vos équipes seront certainement aptes à éditer des règles sanitaires (tests, isolement…) qui permettront ces voyages en toute sécurité et qui seront acceptées de bon cœur par tous », lit-on dans le même document.
Toutefois, ces sollicitations n’ont pas reçu de réponse positive de la part des autorités algériennes. Abdelmadjid Tebboune a ainsi ordonné, mardi dernier, le maintien des mesures de lutte contre la Covid-19 actuellement en vigueur, dont la fermeture des frontières et la suspension des vols internationaux.
Frontières de l’Algérie : l’ouverture en 2021 est elle encore possible ?
Alors que l’année 2021 entame le dernier mois de son deuxième trimestre, la perspective de l’ouverture des frontières de l’Algérie dans les prochains mois semble s’éloigner. La campagne de vaccination anti Covid-19, qui est la principale condition pour une reprise normale des voyages, a en effet pris un retard considérable. Alors que plusieurs spécialistes ont avancé le chiffre des 50% d’algériens à vacciner avant la réouverture des frontières, ce taux qui représente quelques 20 millions de personnes semble encore hors d’atteintes.
Toutefois, au moins deux facteurs peuvent rendre possible une réouverture, même partielle, avant la fin de cette année. Tout d’abord, plusieurs pays européens, dont la France ont annoncé une réouverture progressive de leurs frontières dans les prochaines semaines, et prévoient d’atteindre l’immunité collective grâce aux vaccins d’ici le mois de juillet prochain. Une amélioration de la situation sanitaire en Europe pourrait donc pousser le gouvernement algérien à assouplir les restrictions sur les voyages, en permettant notamment une reprise des vols de rapatriement d’Air Algérie, qui restent suspendus depuis le 1er mars dernier.
Le deuxième facteur est la situation sanitaire actuelle en Algérie. Malgré les inquiétudes face au risque d’une troisième vague de la maladie, le bilan des contaminations quotidiennes reste actuellement stable, et a même enregistré une baisse hier vendredi avec 242 nouveaux cas, contre 286 jeudi 29 avril. Si cette stabilité est maintenue dans le temps, cela pousserait également le gouvernement algérien à revoir les mesures actuelles sur les voyages. Une stabilisation de la situation sanitaire dans le pays pourrait, en outre, inciter les pays européens à assouplir leurs restrictions pour les voyageurs algériens.
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