Voyages et immigration – Plusieurs spécialistes commencent déjà à évoquer la possibilité d’une réouverture totale des frontières en Algérie, alors que le gouvernement a annoncé une reprise partielle des vols à partir du 1er juin prochain.
Les algériens pourront en effet rentrer au pays après plus d’une année d’attente. La présidence de la République a annoncé, avant-hier dimanche, une reprise partielle des vols à destination des aéroports du pays à partir du 1er juin prochain. Cette mesure entrera en vigueur avec l’organisation, dans un premier temps, de cinq vols quotidiens à destination des aéroports d’Alger, Oran et Constantine. Selon plusieurs sources, ces liaisons devraient concerner les voyageurs en provenance de plusieurs pays.
La compagnie aérienne nationale, Air Algérie aurait ainsi adressé des demandes aux aéroports d’au moins 7 pays en préparation de la reprise de ses activités. Selon le quotidien arabophone Ennahar, qui rapportait l’information hier lundi, ces pays sont la France, le Royaume-Uni, la Turquie, l’Espagne, la Belgique, le Canada et les Émirats Arabes Unis. « Ces pays ont été choisis en fonction du nombre d’algériens qui y résident », affirme le même média. Toujours selon la même source, Air Algérie devrait ainsi assurer trois vols quotidiens à destination de l’aéroport d’Alger, et un seul vol à destination de chacun des aéroports d’Oran et de Constantine.
Algérie : vers une réouverture totale des frontières ?
De leur côté, plusieurs spécialistes ont déjà évoqué la possibilité d’une réouverture totale des frontières en Algérie. « La réussite de cette réouverture partielle est la responsabilité de tous afin de maitriser le volet organisationnel, pour atteindre une autre étape et pourquoi pas la réouverture totale », a notamment estimé le Pr Abderrezak Bouamra, spécialiste en maladies infectieuses dans une déclaration à la télévision publique EPTV (ex-ENTV). « Nous allons regarder l’évolution de la situation sanitaire. Les décisions seront prises en fonction de cette évolution », explique pour sa part le Dr Lyes Akhamouk, membre du comité scientifique de suivi de la pandémie de Coronavirus cité par la chaîne de télévision arabophone El Bilad TV. « Ces décisions ne peuvent pas être anticipées actuellement », ajoute le même spécialiste qui préfère rester prudent sur cette question.
Une prudence également partagée par le Pr Rachid Belhadj, chef de service de médecine légale au CHU Mustapha Bacha d’Alger. « Actuellement, il n’est pas possible d’ouvrir totalement l’espace aérien. », a-t-il déclaré dans un entretien à la Radio nationale, en estimant que « l’ouverture partielle est une bonne décision d’autant plus que le virus est encore présent et tout le monde sait par quel moyen il est entré en Algérie ». Le Pr Riyad Mahyaoui, autre membre du comité scientifique de suivi de la pandémie, a également appelé à la prudence, estimant toutefois qu’une réouverture totale des frontières restait possible en fonction de l’évolution de la situation sanitaire. « Si les choses se passent bien et que la situation épidémiologique continue de s’améliorer, je pense qu’il y aura une évolution », a-t-il déclaré, en estimant que le mieux à l’heure actuelle était de « rester prudent et regarder ce qui va se passer ».
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