Lidl, l’enseigne de hard-discount bien connue, a récemment pris une décision radicale qui aura des répercussions importantes pour de nombreux Algériens établis en France. Cette décision concerne l’utilisation des tickets-restaurant, un sujet qui suscite actuellement des controverses en raison du récent revirement du gouvernement français sur leur utilisation pour les courses alimentaires.
Contrairement à certaines enseignes qui ont choisi d’accepter les tickets-restaurant malgré le désaccord des professionnels de la restauration, Lidl a décidé de ne pas les accepter du tout. Les clients des magasins Lidl ne peuvent pas régler leurs achats en utilisant des titres-restaurant, car ceux-ci sont systématiquement refusés à la caisse.
Pour Lidl, cette décision s’inscrit dans une stratégie bien définie. En tant qu’entreprise réputée pour vendre des produits à faible marge, elle estime que prendre en charge le paiement par tickets-restaurant entraînerait des frais d’administration représentant une perte significative. En France, ces frais s’élèvent à près de 4 %, alors que les marges bénéficiaires de Lidl sont souvent inférieures à 3 %, selon les informations de C News.
Accepter les titres-restaurant pourrait potentiellement se traduire par une hausse des prix des produits vendus par l’enseigne. En refusant ce moyen de paiement, Lidl peut ainsi maintenir sa politique de prix bas, une caractéristique fondamentale de son positionnement sur le marché. Il est important de noter que l’enseigne refuse également d’accepter d’autres modes de paiement alternatifs tels que les chèques-déjeuner.
La décision du gouvernement de prolonger l’utilisation des titres-restaurant pour les courses alimentaires a provoqué la colère de certains professionnels de la restauration, notamment Thierry Marx, chef étoilé et président du principal syndicat patronal de l’hôtellerie-restauration, l’Umih. Marx a exprimé son mécontentement face à cette décision gouvernementale, soulignant que les titres-restaurant devraient rester une aide au déjeuner pour les salariés ne disposant pas de restaurant d’entreprise, et non devenir un moyen de paiement généralisé pour les courses alimentaires.
Face à cette situation, Thierry Marx a demandé à être reçu rapidement par la Première ministre Élisabeth Borne pour exprimer l’incompréhension et le mécontentement de l’industrie de la restauration, plaidant en faveur d’un retour à la situation antérieure à la loi de 2022.
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