Rapatriement des algériens – Air Algérie a repris les opérations de rapatriement des algériens bloqués à l’étranger. Ceux-ci doivent néanmoins fournir une attestation d’entrée exceptionnelle en Algérie pour pouvoir être rapatriés.
En effet, les algériens résidant à l’étranger peuvent rentrer au pays à bord des vols de rapatriement. Néanmoins, ceux-ci doivent fournir une attestation d’entrée exceptionnelle en Algérie, délivrée par le ministère de l’Intérieur, pour avoir le droit d’embarquer depuis les aéroports étrangers. Cette obligation fait déjà polémique parmi les membres de la diaspora algérienne, et plusieurs députés ont interpellé le gouvernement pour demander sa suppression. C’est le cas notamment des députés Samir Chaabna et Amira Slim.
Pour Amira Slim, qui représente la communauté algérienne en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, « un test PCR négatif est suffisant pour les entrées et sorties de territoire national ». « L’obligation de l’attribution de cette attestation pèse lourd sur le citoyen, mais aussi sur les services du Ministère de l’Intérieur, compte tenu du nombre important de demandes soumises et l’impossibilité de répondre à toutes ces demandes dans un temps court », estime la même députée.
Dans le même sillage, le député Samir Chaabna a annoncé avoir saisi le premier ministre à ce sujet. Dans un courrier adressé à Abdelaziz Djerad, M.Chaabna a ainsi formulé plusieurs doléances. En plus de la suppression de l’attestation d’entrée exceptionnelle en Algérie, le député a également demandé la programmation de vols vers d’autres villes de France. Les vols de rapatriement concernent actuellement, rappelons-le, les seules villes de Paris et de Marseille.
Attestation d’entrée exceptionnelle en Algérie : Belmeddah s’exprime
De son côté, le député de l’immigration Noureddine Belmeddah s’est également exprimé sur le sujet. Dans une déclaration au site spécialisé Visas & Voyages, M.Belmeddah s’est ainsi dit opposé à la suppression du document qui fait débat. Pour le représentant de la diaspora algérienne, supprimer l’attestation d’entrée exceptionnelle en Algérie reviendrait à « faire du populisme ». « Pour les personnes qui ne répondent pas aux critères de priorité, ce document est là pour permettre au ministère de l’Intérieur de juger au cas par cas pour décider qui doit rentrer au pays », a-t-il déclaré.
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