Voyages et immigration – L’ex-députée de l’immigration, Amira Slim a interpellé le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune au sujet des conditions de voyage vers l’Algérie, que le gouvernement a annoncées cette semaine.
Les services du premier ministre ont en effet détaillé, dans un communiqué rendu public lundi 24 Mai, les modalités d’application de la décision de réouverture partielle des frontières algériennes. La même source a notamment indiqué que tous les voyageurs devraient se soumettre à une période d’isolement obligatoire de cinq jours, à l’issue de laquelle ils subiront un test de dépistage anti Covid-19. Les frais de cette période d’isolement et de ce test seront à la charge des voyageurs, a indiqué le gouvernement qui précise que ces derniers doivent s’acquitter à l’avance desdits frais.
La diaspora algérienne n’a d’ailleurs pas manqué de critiquer cette mesure en particulier, qu’elle a qualifiée d’« injustice », d’autant plus que tous ces frais supplémentaires risquent d’être bien au dessus des moyens de la majorité des algériens de l’étranger. « Nous demandons l’annulation de la mise en quarantaine pour les passagers vaccinés ainsi que ceux qui sont déclarés négatifs au test PCR et de permettre à la communauté algérienne d’acquérir des billets avec les compagnies étrangères pour entrer en Algérie », a notamment écrit un collectif de plusieurs associations de la diaspora dans un communiqué rendu public hier mardi. « Nous dénonçons fortement l’obligation pour les passagers de payer au préalable les frais de quarantaine ce qui augmente le coût du voyage notamment pour les familles nombreuses », ajoute le même document.
Conditions de voyage en Algérie : Tebboune interpellé
De son côté, l’ex-députée de l’immigration, Amira Slim a interpellé le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune au sujet des nouvelles conditions de voyage vers l’Algérie. L’ancienne représentante de la communauté algérienne en Afrique et au Moyen-Orient a notamment mis l’accent sur ce qu’elle a qualifié de « contradiction » entre les annonces de la présidence de la République et celles du premier ministère. « Pourquoi ces conditions (…) ? Dans quel intérêt on humilie les émigrés, on les empêche de voyager et de revenir au pays ? Est-il raisonnable de soumettre les personnes vaccinées au test PCR ? », a-t-elle notamment écrit sur sa page Facebook officielle.
« Nous appelons à la nécessité d’une intervention urgente du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, concernant les conditions de voyage et la tarification des billets », a écrit la même ex-députée.
Pour leur part, les algériens de l’étranger n’ont pas manqué d’exprimer leur colère depuis l’annonce des conditions de voyage en Algérie lundi 24 Mai. Plusieurs internautes ont ainsi appelé au boycott des vols de la compagnie aérienne nationale, Air Algérie, affirmant que les frais de confinement et de dépistage ainsi que le prix du billet risquaient d’être au dessus des moyens de la majorité des membres de la communauté nationale à l’étranger. Sur les réseaux sociaux, le hashtag #boycotter_air_algerie a d’ailleurs été partagé plusieurs milliers de fois depuis son lancement au début de cette semaine.
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