Voyages et immigration – Le Pr Mohamed Belhocine, membre du comité scientifique de suivi de la pandémie de Coronavirus, s’est exprimé ce mardi au sujet des nouvelles conditions de voyage vers l’Algérie.
Les services du premier ministre ont dévoilé, hier 24 Mai, les modalités d’application de la décision de réouverture des frontières algériennes, qui entrera en vigueur à partir du 1er juin prochain. Les autorités ont ainsi décidé d’imposer une période de confinement obligatoire de cinq jours à tous les voyageurs arrivant dans le pays, ainsi qu’un test PCR avant l’embarquement et à l’issue de ladite période de confinement. Dans leur communiqué, les services du premier ministre ont également précisé que les voyageurs devraient payer à l’avance tous les frais relatifs à la période d’isolement et au test de dépistage. Concernant le programme des vols, il consistera dans un premier temps en six vols hebdomadaires au départ de la France, de l’Espagne, de la Tunisie et de la Turquie, a encore expliqué la même source.
Ces mesures n’ont d’ailleurs pas manqué de susciter la colère de la diaspora, qui les a qualifiées d’« injustes ». « Nous dénonçons fortement l’obligation pour les passagers de payer au préalable les frais de quarantaine ce qui augmente le coût du voyage notamment pour les familles nombreuses », a notamment réagi un collectif d’associations de la communauté nationale a l’étranger ce mardi. « Nous demandons l’annulation de la mise en quarantaine pour les passagers vaccinés ainsi que ceux qui sont déclarés négatifs au test PCR et de permettre à la communauté algérienne d’acquérir des billets avec les compagnies étrangères pour entrer en Algérie », a réclamé la même source.
Conditions de voyage vers l’Algérie : un spécialiste explique
De son côté, le Pr Mohamed Belhocine s’est également exprimé au sujet des conditions de voyage vers l’Algérie. Dans un entretien accordé aujourd’hui au site spécialisé Visa Algérie, le même spécialiste a notamment estimé que « cette réouverture ne doit pas nous ramener à une situation épidémique catastrophique ». « Il faudrait que l’autorité publique qui a la charge de la protection de la population s’assure que les gens qui rentrent dans le pays ne sont pas porteurs de dangers », a-t-il dit.
Concernant les mesures que le premier ministère a annoncées, le Pr Mohamed Belhocine a déclaré que celles-ci avaient été établies « en prenant en compte les aspects purement techniques et médico-sanitaires mais aussi les aspects logistiques, sécuritaires, de transport, etc. ». « Vous pourriez dire que cinq jours de confinement, c’est beaucoup, mais il y a des pays où quand vous arrivez vous faites quinze jours de confinement à vos frais (…) et (…) si vous êtes en transit pour un autre aéroport du même pays, vous refaites huit jours de confinement (…). », a-t-il également dit.
Pour ce qui est de l’obligation de confinement alors que les voyageurs subissent déjà un test préalable à leur départ, le même spécialiste a indiqué que « quand on fait une PCR, elle peut être négative ». « Si je viens juste d’être contaminé et que je fais une PCR dans deux heures, je serai négatif et dans quatre jours je serai positif. », a-t-il expliqué. « Si on voit qu’il y a une évolution favorable, on fait des recommandations d’allègement. Si on voit qu’il y a une situation qui devient plus sérieuse, on peut faire des recommandations d’ajustement des mesures qui ont été prises. », a-t-il également déclaré.
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