Des voyageurs se sont retrouvés bloqués à Alger pendant pas moins de 12 heures, une situation qui a provoqué une grande frustration parmi ceux qui avaient effectué le voyage depuis Marseille. Ce jeudi 21 février 2025, plusieurs passagers, principalement des Algériens résidant en France, ont dû attendre bien au-delà de l’heure de départ prévue pour pouvoir quitter le port d’Alger. Ce long délai a créé une ambiance tendue et un sentiment d’abandon, d’autant plus que les voyageurs ne recevaient que peu d’informations concernant la cause de ces retards.
« Je suis arrivé à Alger à 11h00 pour sortir du port d’Alger à 21h00. J’étais exténué », raconte un passager, soulignant sa frustration après avoir été contraint de patienter toute la journée sans savoir quand il pourrait enfin prendre la mer. Un autre voyageur fait part d’une expérience similaire, en précisant que l’attente a duré un total de 12 heures. « Heureusement que j’avais à boire et à manger dans ma voiture », ajoute-t-il, en indiquant que des provisions étaient essentielles pour supporter ce retard prolongé. Sans nourriture ni eau, la situation aurait été encore plus pénible pour ces voyageurs coincés dans leurs véhicules.
L’origine de ces retards vécues par les voyageurs au port d’Alger semble être directement liée aux blocages créés par les trabendistes, ces commerçants informels qui cherchent à contourner les règles en introduisant des marchandises de manière illicite. Ces pratiques ont provoqué une congestion dans les procédures douanières et ont ralenti les contrôles, affectant ainsi tous les voyageurs. « Les bons paient pour les mauvais », déplore un autre passager, en faisant référence à l’impact négatif de ces agissements sur la majorité des voyageurs qui respectent les règles et se retrouvent coincés à cause des comportements de ces contrebandiers.
« Les véhicules utilitaires et fourgons ne seraient plus tolérés à leur arrivée en Algérie », avait pourtant précisé la douane algérienne, relayée par Corsica Linea, une information qui aurait dû permettre de réduire les files d’attente et fluidifier le passage des voyageurs. Mais, comme souvent, certains ont préféré ignorer cette note et faire entrer des véhicules non conformes, ce qui a contribué à un embouteillage au niveau des contrôles. « C’est ce qui a foutu la pagaille », déclare un autre voyageur, pointant du doigt ces individus qui profitent de la situation pour faire passer leurs marchandises, sans tenir compte des règles établies.
En plus de ces entrées illégales de marchandises, les trabendistes perturbent également l’ordre public, en mettant à mal le bon déroulement des opérations portuaires. Leur présence dans les zones sensibles, où des centaines de voyageurs attendent, crée une atmosphère de confusion et génère des tensions supplémentaires. Ces pratiques rendent encore plus difficile la gestion des flux de passagers, et les véritables victimes de ces agissements sont ceux qui respectent les lois.
Les autorités portuaires, bien qu’elles aient annoncé une série de mesures pour contrôler ces phénomènes, semblent une fois de plus confrontées à la persistance de ces pratiques illégales. En conséquence, des centaines de passagers se retrouvent bloqués pendant des heures, en attendant d’obtenir une autorisation pour sortir du port.
Les voyageurs restent désemparés face à une telle situation vécue au port d’Alger. Bien qu’ils aient respecté les horaires et payé pour leurs billets, ils doivent désormais supporter des retards et des incertitudes dues aux agissements de quelques individus. « Les bons paient pour les mauvais », répète un passager, illustrant à quel point ces pratiques nuisent à l’ensemble des citoyens algériens et étrangers qui tentent de voyager dans des conditions normales.
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