Fausses alertes à la bombe en France : le profil intrigant d’un Algérien aux 86 identités

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Algérie actualité Le 3 janvier 2024, un ressortissant algérien sans domicile fixe, actuellement sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), a été appréhendé à Nantes après avoir délibérément laissé des sacs suspects dans la gare, ce qui a provoqué des fausses alertes à la bombe. Cet individu de 52 ans a avoué être à l’origine des deux alertes déclenchées les 1er et 2 janvier, mais son cas suscite l’intrigue des magistrats.

L’homme, qui prétend être né à Neuilly-sur-Seine, mais dont les papiers d’identité seraient en cours d’investigation à Paris depuis dix ans, a décliné 86 identités différentes lors de sa garde à vue. En situation d’OQTF depuis 2022, il aurait omis de rejoindre sa résidence d’assignation.

Selon les informations du Figaro, lors de son audience devant le tribunal correctionnel de Nantes le 5 janvier, le prévenu a justifié ses actes en affirmant avoir déposé les sacs contenant des documents importants pour retrouver sa pièce d’identité et un emploi. Ses déclarations, qualifiées d’incohérentes et ponctuées d’interjections polies envers la présidente du tribunal, ont incité les juges à ordonner une expertise psychiatrique et à reporter son procès en février.

Il est à signaler que, l’échange surréaliste entre le prévenu et son avocat a captivé l’attention des magistrats. L’homme prétend être en contact avec Jean-Marie Le Pen et sa famille, suggérant qu’ils pourraient localiser son passeport. Ces affirmations, délivrées avec un sérieux déconcertant, soulèvent des questions sur la cohérence de l’individu et de sa responsabilité pénale.

La procureure Hélène Faessel a plaidé en faveur du maintien en détention provisoire de l’individu en raison de ses garanties de représentation jugées « très faibles ». Bien que la piste terroriste ait été écartée, les autorités demeurent vigilantes face à ce comportement troublant. En France, les fausses alertes à la bombe peuvent entraîner une peine de deux ans d’emprisonnement et une amende de 30 000 euros. Toutefois, l’état psychologique de l’accusé ne permet pas actuellement d’engager des poursuites à son encontre.

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