Une lueur d’espoir s’est récemment levée pour les finances des Algériens de France, alors qu’EDF (Électricité de France) et l’État ont conclu un accord historique sur la régulation des prix de l’électricité. Cette nouvelle, annoncée ce mardi après de longues négociations, devrait apporter un soulagement bienvenu à de nombreux foyers, notamment ceux de la diaspora algérienne.
L’accord entre EDF et l’État, dévoilé par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, et Luc Rémont, PDG d’EDF, se présente comme un mécanisme de régulation destiné à remplacer l’Arenh, dispositif actuel qui prendra fin en 2025. Cette initiative vise à stabiliser les coûts de l’électricité pour les années à venir.
Le nouveau mécanisme fixe un prix de référence à 70 euros/megawattheure (MWh) et un plafond à 110 euros/MWh, un changement significatif par rapport à l’Arenh. Ce dernier régulait seulement un tiers de la production nucléaire d’EDF, tandis que le nouvel accord couvrira l’intégralité de la production nucléaire, offrant ainsi une protection permanente aux consommateurs.
Ce dispositif se caractérise par des prélèvements progressifs entre le prix de référence et le prix plafond, inspirés du modèle de l’impôt sur le revenu. Le taux de prélèvement variera en fonction de la tranche tarifaire, avec un pourcentage de 50% pour la première tranche (78-80 euros/MWh) et 90% au-delà de 110 euros/MWh. Ces prélèvements permettront à l’État de financer des aides destinées à atténuer l’impact des hausses éventuelles des prix de l’électricité sur les consommateurs.
Selon Agnès Pannier-Runacher, cet accord s’inscrit dans la lignée des engagements européens récemment obtenus. Elle souligne que pour les ménages et les petites entreprises, les tarifs réglementés seront préservés, augmentant uniquement en fonction des coûts de production réels. Pour les entreprises, il s’agit d’une incitation à négocier des contrats de long terme, favorisant ainsi la stabilité des prix.
Cette nouvelle régulation vise également à aider EDF à financer la transition énergétique en lui garantissant une rentabilité nécessaire pour couvrir d’importants besoins d’investissements. Luc Rémont, PDG d’EDF, a souligné l’importance de ces accords de long terme, affirmant qu’ils étaient indispensables pour garantir l’objectif de réindustrialisation.
Toutefois, Bruno Le Maire a souligné la nécessité de résultats de la part d’EDF, insistant sur le fait qu’en tant qu’entreprise nationalisée, elle doit être rentable. Un mécanisme de revoyure est prévu tous les six mois, et l’accord sera soumis à consultation auprès des fournisseurs, des industriels, des associations de consommateurs et des parlementaires.
L’accord entre EDF et l’État intervient à un moment crucial, alors que l’énergéticien fait face à des besoins d’investissements importants, notamment dans le cadre du grand carénage et des projets d’EPR. Malgré les défis actuels, cet accord marque une étape importante pour garantir la stabilité des prix de l’électricité et contribuer à la transition énergétique. Les Algériens de France peuvent donc respirer un grand ouf de soulagement, au sujet de leurs finances, en anticipant des factures d’électricité plus stables dans les années à venir.
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