Immigration – Algérie visas et voyages – Des retraités, y compris des Algériens, sont sommés de rembourser une part de leurs pensions de retraite qu’ils ont pu percevoir en France. Cette situation est due à l’entrée en vigueur de la très controversée réforme des retraites.
La réforme des retraites en France a apporté des changements significatifs, notamment en ce qui concerne la pension minimale. Cette réforme vise à revaloriser le « minimum contributif », un complément à la pension de base destiné aux retraités du secteur privé ayant atteint le taux plein. Désormais, ce complément permet d’atteindre des seuils maximaux de 709 € brut par mois pour ceux ayant cotisé moins de 120 trimestres et 847 € pour ceux ayant cotisé 120 trimestres ou plus. Le premier seuil a récemment été augmenté de 25 €, passant ainsi de 684 € à 709 €, tandis que le deuxième seuil a été relevé de 100 €, de 747 € à 847 €.
Cependant, cette réforme a récemment été entachée d’une controverse. Lors du versement des premières pensions majorées conformément à la réforme, certains retraités se sont retrouvés confrontés à un problème inattendu, révélé par RTL. En effet, ces retraités, dont des Algériens de France, sont tenus de rembourser un trop-perçu. Selon l’Assurance retraite, ce problème concerne spécifiquement les retraités « polypensionnés », c’est-à-dire ceux ayant travaillé à la fois dans le secteur public et privé. Certains d’entre eux ont alerté l’Assurance retraite en recevant une notification de bénéfice de la mesure, même si leur pension dépassait les plafonds établis. L’Assurance retraite a expliqué que le montant de la retraite transmis par les services de l’État était incomplet dans certains dossiers, ce qui a provoqué cette situation.
Bien que le nombre exact de personnes touchées ne soit pas précisé, il pourrait être considérable, car près de six millions de retraités étaient répertoriés comme polypensionnés à la fin de 2019, selon les statistiques de la Cnav (Caisse d’assurance vieillesse). L’Assurance retraite a toutefois souligné que les montants en jeu étaient généralement peu élevés, avec une moyenne de « douze euros ».
Ce problème survient après d’autres controverses liées à la revalorisation de la pension minimale, présentée par le gouvernement comme une pension minimale « à 1 200 € », bien que cela se heurte à des obstacles techniques. La réforme nécessite en effet de reconstituer la carrière des retraités concernés, ce qui peut s’avérer compliqué pour ceux ayant pris leur retraite il y a plusieurs décennies lorsque les systèmes informatiques étaient moins développés.
De plus, il est désormais clair que seuls 500 000 retraités parmi les bénéficiaires potentiels ont reçu la majoration au moment prévu. Les 1,2 million restants devront attendre, au plus tard, jusqu’en septembre 2024, avec un effet rétroactif au 1er septembre 2023. Cette situation soulève des préoccupations quant à l’efficacité de la réforme et à sa mise en œuvre en ce qui concerne les retraités algériens et d’autres groupes de retraités en France.
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