Voyages et immigration – Le gouvernement d’Aymen Benabderrahmane est toujours sous pression concernant l’augmentation des vols et une ouverture plus large des frontières de l’Algérie.
Malgré l’ouverture des frontières algériennes le 1er juin dernier, les citoyens résidant à l’étranger peinent toujours à réserver un vol pour rentrer au pays. Le nombre de vols desservant actuellement l’Algérie reste en effet très limité. Au départ de la France, qui compte la plus grande communauté d’algériens expatriés, il y a actuellement moins d’une dizaine de vols par semaine. La compagnie nationale Air Algérie assure trois vols depuis ce pays, dont deux au départ de Paris et un seul au départ de Marseille. De leur côté, Air France, ASL Airlines, Transavia et Vueling Airlines assurent un seul vol par semaine chacune.
Face à cette situation, de nombreux appels ont été lancés en faveur d’une augmentation du nombre de vols, ainsi que pour la réouverture des lignes maritimes vers l’Algérie. Plusieurs députés de l’immigration, qui ont rencontré les ministres des transports et des affaires étrangères au mois de juillet dernier, ont fait état de décisions dans ce sens qui devraient être prises incessamment. Les autorités officielles du pays n’ont toutefois fait aucune annonce à l’heure actuelle.
Augmentation des vols en Algérie : que va décider le gouvernement ?
Le gouvernement d’Aymen Benabderrahmane se trouve d’ailleurs sous pression en ce qui concerne l’augmentation du nombre de vols à destination de l’Algérie. Au cours de la semaine écoulée, deux députés sont notamment montés au créneau à ce sujet. Mohamed Hani, qui est vice-président de la commission des affaires étrangères à l’APN, a notamment lancé un nouvel appel aux autorités dans ce sens. « Nous appelons à augmenter le nombre de vols. La solution est d’augmenter le nombre de vol de trois à six ou de 5 à dix, pour faciliter les choses », a-t-il dit dans des déclarations au média arabophone Tariq News. « Les frontières maritimes sont toujours fermées. Un avion transporte entre 250 et 300 passagers alors qu’un navire peut transporter 1 300 passagers. Donc, on peut programmer des dessertes maritimes au départ de Barcelone ou de Marseille, avec des tests qui seront réalisés durant la traversée. Une seule desserte maritime équivaut à 5 vols », a-t-il également suggéré.
Le députe Karim Benkhelef a de son côté adressé une lettre au premier ministre, Aymen Benabderrahmane pour appeler à une ouverture plus large des frontières du pays. « Je viens vous informer de la souffrance de notre communauté à l’étranger depuis le début de la crise sanitaire, notamment en ce qui concerne l’achat des billets, malgré les sollicitations et les plaintes envoyées aux personnes concernées », a-t-il notamment écrit. « Certains entrent et sortent plusieurs fois tandis que d’autres ont été privés de visiter leurs familles pour des raisons médicales ou de décès. », regrette également le même député.
Une réunion du Conseil des ministres va par ailleurs avoir lieu ce dimanche et sera présidée par le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune, a annoncé la présidence de la République hier samedi dans un communiqué. L’augmentation du nombre de vols et la réouverture des frontières maritimes ne figure toutefois pas à l’ordre du jour de cette réunion. Le gouvernement ne devrait donc pas annoncer de nouvelles mesures dans ce sens.
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