Pandémie de Coronavirus – La réouverture des frontières de l’Algérie, fermées depuis plusieurs mois à cause de la pandémie de Covid-19, risque de ne pas intervenir avant 2022. C’est en effet ce que laisse présager l’avancement des campagnes de vaccination dans la majorité des pays du monde.
L’Algérie a fermé ses frontières au mois de mars 2020, alors que les premiers cas de Covid-19 faisaient leur apparition dans le pays. Depuis lors, plusieurs centaines d’algériens sont bloqués dans plusieurs pays du monde, et n’ont toujours pas pu être rapatriés en Algérie. Toutefois, la mise aux points de vaccins, et le début officiel de la campagne de vaccination le 30 janvier dernier en Algérie, ont relancé le débat quant à une ouverture prochaine des frontières du pays.
Alors que les autorités officielles n’ont donné aucune date pour cette décision, plusieurs spécialistes se sont penchés sur cette question, avec des discours qui ont considérablement évolué au cours des derniers mois. Ainsi, le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, Kamel Senhadji avait notamment déclaré en décembre 2020 que l’Algérie n’ouvrirait probablement pas ses frontières avant le début d’une campagne de vaccination. Le Dr Mohamed Bekkat Berkani, membre du comité scientifique de suivi de la pandémie au niveau national, avait également estimé qu’avec l’arrivée des vaccins, une reprise normale des voyages serait « une question de quelques mois ».
Réouverture des frontières de l’Algérie : pourquoi elle risque de tarder jusqu’en 2022 ?
Toutefois, les récentes déclarations du même Dr Bekkat Berkani laissent présager que la réouverture des frontières de l’Algérie pourrait tarder plus que ce qui était avancé il y a quelques mois. Le même spécialiste avait déclaré, le 29 janvier dernier que cette décision ne se ferait probablement qu’après la vaccination de 50 à 60% de la population algérienne. « Nous devons être plus patients et arriver à une immunité collective avec la vaccination de 50 à 60% des citoyens », avait-il déclaré sur les ondes de la Radio de Sétif. Le Dr Bekkat Berkani avait également estimé, le 3 février dernier, que l’objectif de vaccination de 50 à 60% de la population pourrait être atteint au mieux d’ici la fin de l’année. « Si on atteint le nombre de 20 millions de personnes vaccinées, d’ici la fin de l’année, ce serait bien. », avait-il déclaré dans un entretien au site spécialisé Visa Algérie.
Outre l’objectif de vacciner plus de la moitié de la population algérienne, qui risque de ne pas être atteint d’ici la fin de l’année au vu des problèmes de production que connaissent de nombreux laboratoires dans le monde, la réouverture des frontières de l’Algérie doit également attendre l’amélioration de la situation sanitaire à l’étranger. Si l’Algérie enregistre actuellement moins de 300 cas quotidiens de covid-19, les pays d’Europe, et notamment la France sont durement touchés par une nouvelle vague de cette maladie. Ceci a d’ailleurs contraint plusieurs pays à adopter de nouvelles mesures sur les voyages, à l’image de la France qui a fermé ses frontières à tous les pays extérieurs à l’Union Européenne. Dans ce sens, même si l’Algérie arrivait à son objectif de vacciner 50 à 60% de sa population d’ici quelques mois, une absence d’amélioration de la situation sanitaire en Europe retarderait inévitablement l’ouverture de ses frontières.
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