Politique – Le président de la république française, Emmanuel Macron a présenté des excuses au nom de la France ce lundi aux Harkis, ce qui a été sujet d’une grande polémique.
Cinq jours avant la journée nationale d’hommage aux Harkis qui a lieu chaque 25 septembre depuis 2003, le président de la république française, Emmanuel Macron, a reçu près de 300 Harkis ainsi que leurs descendants à la salle des fêtes du palais de l’Élysée et a prononcé un discours d’éloges et de reconnaissance à leur égard.
Dans son discours, le président français a demandé pardon aux Harkis recrutés par l’armée française durant la Guerre d’Algérie de 1954 à 1962. Il présente également la reconnaissance de la France envers eux, estimant que cette dernière a failli à son devoir. « La république a contracté à leur égard une dette » a-t-il déclaré. « Aux combattants, je veux dire notre reconnaissance, nous n’oublierons pas. À leurs familles, qui ont subi les camps, la prison, le déni, je demande pardon, nous n’oublieront pas ! » a-t-il ajouté en reconnaissant les « sacrifices consentis » ainsi que les « souffrances infligées » à ces derniers.
Polémique autour des Harkis : Macron annonce une « loi de reconnaissance et de réparation »
Macron affirme que les temps du silence et du déni sont révolus et que « La France s’est engagée aux cotés des Harkis sur la voie de la vérité et de la justice » après un long abandon. Il assure que la France tiendra son engagement et son travail de mémoire en réparant « autant qu’il est possible, (…) ces déchirures de l’Histoire (…) nous continuerons d’en panser les plaies tant qu’elles ne seront pas refermées par des paroles de vérités, des gestes de mémoire et des actes de justice ».
C’est ainsi que le président de le république française annonce une nouvelle « loi de reconnaissance et de réparation » en soutien à ses déclarations précédentes et en guise de remboursement de la « dette ». « Le gouvernement portera avant la fin de l’année un projet visant à inscrire dans le marbre de nos lois, la reconnaissance et la réparation à l’égard des Harkis. Je m’y engage » a-t-il conclu.
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