Un pharmacien algérien établi en France a escroqué l’assurance maladie, à hauteur de 600.000 euros pour des achats immobiliers !
Dans le calme apparent d’une petite ville du Doubs réside une histoire aux contours troublants, révélant une facette sombre dissimulée derrière le comptoir d’une pharmacie. Un pharmacien d’origine algérienne basé à Morteau, à la frontière suisse, a été condamné à une peine de trois ans de prison, dont deux avec sursis, pour avoir orchestré une escroquerie sophistiquée à l’encontre de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), s’élevant à plus de 600 000 euros. Son crime : financer des achats immobiliers au détriment de la Sécurité sociale.
Cette affaire, jugée par le tribunal correctionnel de Besançon, a révélé les tenants et les aboutissants d’un stratagème savamment élaboré par ce pharmacien algérien âgé de 50 ans. Poursuivi pour escroquerie aggravée, il a également été ordonné qu’il indemnise la CPAM et qu’il acquitte une amende de 30 000 euros. Le pharmacien, qui a plaidé coupable lors de la procédure de reconnaissance préalable de culpabilité, a admis avoir continué à facturer frauduleusement le traitement de patients à la Sécurité sociale sans délivrer de médicaments entre 2017 et 2022, accumulant ainsi une somme colossale de 617 181 euros.
Mais ce n’est pas tout. En plus de cette fraude massive, trois appartements situés à Val d’Isère, à Fréjus et à Morteau ont été confisqués, ainsi qu’un véhicule d’une valeur de 50 000 euros et une assurance vie. Ces biens ont été saisis dans le but de rembourser la dette envers la CPAM du Doubs, marquant ainsi la fin d’un chapitre tumultueux dans la vie de ce pharmacien et le début d’une période de rédemption forcée.
L’enquête qui a mené à cette découverte déconcertante a été menée par la cellule de lutte contre la fraude de la gendarmerie du Doubs. Elle a débuté par un simple signalement au parquet de la CPAM après des soupçons de fraude. Ce qui semblait être une affaire banale a rapidement pris une ampleur inattendue, révélant un schéma d’escroquerie complexe et audacieux, orchestré par un individu qui semblait jouir d’une respectabilité sans tache au sein de sa communauté.
L’affaire du pharmacien algérien établi en France, bien qu’époustouflante par son ampleur et sa sophistication, soulève également des questions plus larges sur la confiance et la responsabilité au sein de la profession pharmaceutique. Elle met en lumière les failles potentielles dans les systèmes de contrôle et de surveillance qui permettent de détecter et de prévenir de telles activités frauduleuses, ainsi que les conséquences dévastatrices que de tels actes peuvent avoir sur les institutions et les individus concernés.
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