Immigration : Elisabeth Borne prend tout le monde à contre-pied

Immigration Elisabeth Borne

Actualités La Première ministre française, Elisabeth Borne, a pris tout le monde par surprise en abordant un sujet délicat : l’immigration en France. Alors que des rumeurs avaient circulé, annonçant le retrait de l’article 3 du projet de loi sur l’immigration, Elisabeth Borne a clarifié sa position.

Contredisant les rumeurs qui avaient circulé au sein de la majorité et annonçaient le retrait de l’article 3 du projet de loi sur l’immigration, Elisabeth Borne a affirmé qu’elle n’avait jamais envisagé une telle démarche, comme l’a appris le service politique de Franceinfo auprès de son entourage le 25 octobre.

Lors d’un entretien avec Sacha Houlié, le président de la commission des Lois de l’Assemblée nationale, la Première ministre a réaffirmé sa position quant à l’article 3. De plus, elle a confirmé qu’elle n’avait jamais discuté de la suppression de cet article lors d’un dîner avec Bruno Retailleau, le chef de file des sénateurs Les Républicains, qui s’était tenu le lundi 23 octobre.

L’article 3 du projet de loi sur l’immigration, qui doit être examiné au Sénat à partir du 6 novembre, prévoit la régularisation des travailleurs sans papiers exerçant des métiers en tension. Cependant, cette disposition est l’objet d’un rejet catégorique de la part des membres des Républicains, dont les voix sont nécessaires pour faire adopter la loi au Parlement. D’un autre côté, les députés de l’aile gauche de la majorité insistent pour que cette mesure soit maintenue dans le projet de loi.

L’annonce d’Elisabeth Borne a donc créé un émoi au sein de la classe politique et de l’opinion publique. La question de l’immigration est depuis longtemps au cœur des débats en France, et l’article 3 du projet de loi suscite des opinions divergentes. Le gouvernement fait face à une équation complexe, cherchant à équilibrer les intérêts de différentes factions politiques tout en abordant une question sociétale cruciale. La position de la Première ministre reflète la complexité de cette problématique et souligne la nécessité de débats constructifs et équilibrés pour définir l’avenir de la politique d’immigration en France.

Immigration : avant Elisabeth Borne, Gérald Darmanin s’ext exprimé sur le sujet

De son coté, Gérald Darmanin, le ministre français de l’Intérieur, a récemment exprimé ses opinions avant l’examen de son projet de loi sur l’immigration au Sénat, prévu à partir du 6 novembre. Ses déclarations ont été publiées dans le Journal du dimanche le 22 octobre. Il est à noter que c’est la première fois qu’un Premier ministre de son rang s’exprime dans les colonnes de cet hebdomadaire depuis l’arrivée de Geoffroy Lejeune, un journaliste affilié à l’extrême droite, à la tête du journal. Cette décision a suscité plusieurs semaines de grève et a entraîné le départ massif de journalistes de la rédaction.

Le responsable a utilisé cette tribune pour défendre son projet de loi sur l’immigration en le qualifiant de « texte le plus ferme avec les mesures les plus strictes depuis ces trente dernières années ». Ce projet de loi se trouve sur un terrain politique délicat, en particulier en raison de l’opposition farouche de la droite.

Interrogé sur le débat sensible entourant l’article 3 de son projet de loi, qui concerne les « métiers en tension », le ministre de l’Intérieur s’est dit ouvert à la discussion. Il a précisé que certaines personnes souhaitaient que la réglementation soit établie par décret ou par circulaire, tandis que d’autres préféraient que cela soit inscrit dans la loi. Il a souligné que le gouvernement était disposé à discuter de cette question, parmi d’autres, mais qu’il accordait une grande importance à des mesures équitables pour les travailleurs étrangers qui contribuent positivement à la société française sans poser de problèmes de sécurité publique.

Le ministre a ajouté que, compte tenu de la gravité de la situation actuelle, il était prêt à trouver des compromis sur des questions qui ne sont pas essentielles, soulignant qu’aucun sujet ne devait être tabou s’il s’agissait de protéger efficacement les citoyens français.

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