Nouvelles révélations lors du procès de « Madame Maya »

Montage : Madame Maya-Algérie-justice, Madame Maya

Algérie actualité– Le procès de Nachinachi Zoulikha-Chafika, alias « madame Maya », s’est ouvert hier 7 octobre devant le tribunal de Chéraga (Algérie). Celle qui est présentée comme la « fille cachée » de Bouteflika, a comparu en compagnie de nombreux autres accusés.

En effet, le procès de « madame Maya » s’est finalement ouvert après plusieurs reports. La principale accusée a comparu en compagnie de ses deux filles, ainsi que plusieurs anciens responsables. Les ex-ministres Mohamed El Ghazi et Abdelghani Zaalane, ainsi que l’ex-DGSN Abdelghani Hamel font notamment partie des accusés.

L’accusée principale a été la première à être appelée à la barre. Au juge qui lui demandait comment elle a connu Mohamed El Ghazi, qui était ex-wali de Chlef, elle répondra qu’elle a été « recommandée » par l’ex-chef de l’État Abdelaziz Bouteflika. Elle précisera également que c’est la seule fois qu’elle a rencontré le président déchu. Concernant les biens saisis lors de son arrestation, le prévenue reconnaîtra être la propriétaire des sommes en devises et de la quantité de plusieurs kilos d’or découverts chez elle. « Madame Maya » niera par contre être la propriétaire des  9,5 milliards de centimes trouvés dans des cartons dans sa villa à Moretti. La prévenue déclarera que ces cartons appartenaient à son voisin. Celui-ci les aurait déposés chez elle, sans qu’elle en connaisse le contenu.

D’ailleurs, l’accusée sera également interrogée sur son voisin, qu’elle aurait introduit auprès de l’ex-wali d’Oran (Abdelghani Zaalane, ndlr). La prévenue expliquera lui avoir « pris rendez-vous », ajoutant qu’elle n’en sait pas davantage sur ce sujet.

« Madame Maya » nie avoir fait sortir des devises d’Algérie

Par ailleurs, « madame Maya » a nié les accusations retenus contre elle, notamment celle d’avoir fait sortir des devises vers l’étranger en dehors du cadre légal. Concernant ses biens hors d’Algérie justement, elle reconnaîtra posséder un seul bien en Espagne, d’une valeur de 40.000 Euros. Elle aurait vendu un bien en France pour l’acheter, a-t-elle déclaré au juge.

Concernant les autres accusés, ils n’ont pas été auditionnés au premier jour du procès. La défense de Mohamed El-Ghazi a notamment affirmé que l’état de santé de ce dernier ne lui permettait pas d’être jugé. Ses avocats ont notamment demandé l’avis d’un spécialiste, chose que le tribunal a acceptée.

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