Voyages et immigration – Le ministre de la santé, Abderrahmane Benbouzid s’est exprimé ce mercredi au sujet de l’ouverture totale des frontières en Algérie.
Le renforcement du programme de voyages de et vers l’Algérie fait partie des principales revendications de la diaspora depuis plusieurs mois. Ces derniers jours, le gouvernement a annoncé l’ouverture de trois nouvelles lignes aériennes, ainsi que la reprise des traversées maritimes.
Ainsi, Air Algérie assure désormais des vols avec dix pays. Il s’agit de la France, de l’Espagne, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Russie, de la Turquie, du Royaume-Uni, du Canada ainsi que des Émirats Arabes Unis. Ces trois dernières destinations ont été ajoutées au programme il y a seulement quelques jours.
Toutefois, une réouverture totale des frontières algériennes ne semble pour le moment pas à l’ordre du jour. L’Europe, qui est la principale destination étrangère des algériens, connaît une recrudescence des contaminations depuis quelques jours, et plusieurs pays du vieux continent se préparent à l’éventualité d’une nouvelle vague de la maladie dans les semaines à venir.
En Algérie, le ministre de la santé Abderrahmane Benbouzid a également mis en garde contre le relâchement dans l’application des mesures de lutte contre la propagation du virus. Malgré une situation sanitaire très stable, le même responsable a ainsi rappelé que « Le Covid n’est pas parti ».
Ouverture des frontières en Algérie : Benbouzid a tranché
Le même Abderrahmane Benbouzid s’est d’ailleurs une nouvelle fois exprimé, ce mercredi 27 octobre sur une éventuelle ouverture totale des frontières de l’Algérie. « L’Algérie n’est pas une île. Si on ouvre la voie aux avions et qu’on va vers l’ouverture des frontières, cela peut constituer un danger, car des gens vont et viennent et peuvent amener le virus », a déclaré le même responsable.
Ainsi donc, les algériens de l’étranger devront prendre leur mal en patience en attendant une décision favorable des autorités en ce qui concerne un retour normal des voyages. Cette décision devra d’ailleurs obéir à plusieurs paramètres, dont le premier est celui du taux de vaccination dans le pays.
Sur ce volet, les autorités se sont fixées comme objectif de vacciner 60 à 70% de la population, pour atteindre une immunité collective. Or, selon les derniers chiffres donnés par le ministre de la santé avant-hier lundi, il n’y a que 4,7 millions de citoyens qui disposent d’un schéma vaccinal complet, alors que 10,7 millions ont reçu une première dose de vaccin. Dans ce contexte, il est donc peu probable que les autorités décident d’ouvrir complètement les frontières dans un futur proche. « Après la première décrue, nous avons enregistré une nouvelle vague. Il en est de même pour la deuxième décrue. Je ne dis pas qu’il y aura une nouvelle vague, mais je dois prendre mes responsabilités », avait d’ailleurs déclaré M.Benbouzid avant-hier lundi, en marge d’une cérémonie organisée à l’Agence nationale de sang (ANS) à l’occasion de la journée nationale des donneurs de sang.
Lire également : Retrait des titres de séjour aux algériens en France : Darmanin catégorique