Ouverture des frontières en Algérie : un nouveau développement suscite la polémique

Ouverture frontières Algérie polémique

Voyages et immigration – Un nouveau développement suscite la polémique au sujet de l’ouverture totale des frontières en Algérie. Cela intervient suite aux dernières déclarations du ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid au sujet de la situation sanitaire dans le pays.

L’Algérie a commencé à rouvrir progressivement ses frontières depuis le 1er juin dernier. Pour le moment, cette décision concerne surtout l’espace aérien du pays. Il y a quelques jours, le ministère des transports a annoncé l’augmentation du nombre de vols pour atteindre un total de 98 par semaine, au lieu de 64 précédemment.

La même source avait également fait part de la décision des autorités d’ouvrir des lignes aériennes avec trois nouveaux pays : le Royaume Uni, le Canada et les Émirats Arabes Unis. Le nombre total de destinations concernées passe ainsi à 10 au lieu de 7 auparavant.

Ces récentes annonces n’ont d’ailleurs pas manqué de susciter l’espoir des membres de la diaspora quant à une prochaine ouverture totale des frontières du pays. Plusieurs sources contactées par Dnalgerie ont d’ailleurs évoqué une décision imminente dans ce sens.

Selon nos sources, la réouverture totale des frontières devrait en effet intervenir vers le milieu du mois de décembre prochain, voire même avant. « On pourrait même ouvrir bien avant, cela dépendra de la situation sanitaire. On verra bien », nous disait une source proche de ce dossier il y a quelques jours.

Ouverture totale des frontières en Algérie : nouvelle polémique

Toutefois, un nouveau développement suscite déjà la polémique quant à l’ouverture totale des frontières de l’Algérie. Il s’agit des récentes déclarations du ministre de la santé, Abderrahmane Benbouzid, au sujet de la situation sanitaire dans le pays.

Le même responsable a en effet estimé, hier lundi, que le pays n’avait toujours pas dépassé la pandémie, et ce malgré une situation sanitaire très stable ces derniers jours. « Le Covid n’est pas parti », a déclaré M.Benbouzid, qui s’est exprimé en marge d’une cérémonie organisée à l’Agence nationale de sang (ANS) à l’occasion de la journée nationale des donneurs de sang.

Le même responsable a notamment cité l’exemple de personnalités décédées de la maladie au cours des derniers mois. Il a notamment évoqué les journalistes Karim Boussalem et Slimane Bakhlili, tous deux emportés par la maladie au cours de l’été dernier.

« Toutes ces personnalités sont décédées du Covid-19 », rappelle le ministre, qui a mis en garde contre l’éventualité d’une nouvelle vague de la maladie. « Après la première décrue, nous avons enregistré une nouvelle vague. Il en est de même pour la deuxième décrue. Je ne dis pas qu’il y aura une nouvelle vague,  mais je dois prendre mes responsabilités », a-t-il dit.

Autre problème soulevé par le ministre : le taux de vaccination qui reste encore très faible malgré la disponibilité des vaccins en quantités suffisantes. « Avant nous n’avions pas  les quantités de vaccins nécessaires. Aujourd’hui, c’est le contraire. Les wilayas nous demandent de ne pas leur envoyer de vaccins pour ne pas gaspiller », a-t-il affirmé.

Selon des chiffres qu’il a donné par la même occasion, il n’y aurait actuellement que 4,7 millions de citoyens qui disposent d’un schéma vaccinal complet, alors que 10,7 millions ont reçu une première dose de vaccin.

S’il ne parle pas explicitement des frontières, les déclarations d’Abderrahmane Benbouzid auront certainement un impact non-négligeable dans la décision des autorités à ce sujet. « Le message est clair : il n’y a que 4 millions de vaccinés, il est donc inutile de s’attendre à une ouverture des frontières dans un futur proche », estime notamment un spécialiste interrogé par Dnalgerie.

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