Voyages et immigration – L’instauration du Pass vaccinal pour les voyages en Algérie suscite une vive colère chez la diaspora. Un groupe de députés vient d’ailleurs de saisir le ministère des transports à ce sujet.
L’apparition du variant Omicron de la Covid-19 a poussé plusieurs pays à renforcer les restrictions sur les voyages vers leur territoire. C’est notamment le cas du Maroc, qui a décidé de suspendre l’ensemble de ses vols avec la France depuis le début de la semaine en cours. La Tunisie a également instauré l’obligation de présenter un Pass vaccinal pour tous les étrangers qui souhaitent se rendre sur son territoire s’ils n’y ont pas leur résidence principal.
En Europe, la France a également décidé d’étendre l’obligation de présenter un test PCR négatif à tous les voyageurs en provenance de pays externes à l’Union Européenne. Auparavant, cette obligation ne concernait que les voyageurs non-vaccinés.
L’Algérie, qui est évidemment concernée par cette mesure utilise principalement les vaccins Sivonac et Sputnik V qui ne sont pas reconnus par l’Agence européenne du médicament. Dans ce contexte, les algériens vaccinés avec des deux vaccins et qui n’ont pas reçu une dose complémentaire de Pfizer ou Moderna seront soumis aux mêmes conditions de voyage en France que les personnes non-vaccinées.
Voyages en Algérie et Pass vaccinal : vive colère chez la diaspora
L’instauration du Pass vaccinal pour les voyages vers l’Algérie n’a d’ailleurs pas manqué de susciter la colère parmi les membres de la diaspora. Un groupe de députés a même saisi le ministère des transports à ce sujet, a annoncé Abdelouahab Yagoubi, représentant de la communauté nationale dans la zone France-Nord dans une publication sur sa page Facebook officielle.
« Suite à la décision improvisée prise hier(mercredi,ndlr) par le ministère des Transports d’imposer arbitrairement l’obligation de vaccination aux citoyens, je me suis déplacé, cet après-midi (jeudi, ndlr), avec une délégation de députés de l’Assemblée Populaire Nationale au siège du ministère des Transports pour faire part de notre protestation contre cette décision inconstitutionnelle, qui a été prise d’une manière absolument inacceptable. », a-t-il écrit.
« Cette décision intervient sans tenir compte des difficulté insurmontables de nos concitoyens d’obtenir des billets et de l’impossibilité de les changer », rappelle le même député qui ajoute qu’il « est hors de question qu’une instruction administrative impose cette contrainte aux citoyens, comme l’a souligné le Président de la République. ».
« Le protocole efficace reste l’exigence d’un test PCR négatif à l’embarquement et d’un examen antigénique à l’arrivée à la fois pour les voyageurs vaccinés et non-vaccinés », a-t-il conclu.
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