Paysera en Algérie : le gouvernement frappe d’une main de fer

Algérie Paysera

L’affaire Paysera Algérie connaît un développement majeur, et les répercussions pourraient s’étendre bien au-delà des frontières du pays. Le mercredi 18 septembre 2024, le tribunal du pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed a vu le ministère public requérir de lourdes peines contre les principaux accusés dans ce scandale bancaire impliquant la société OGS et la banque électronique lituanienne Paysera. Ce procès est considéré comme l’un des plus importants concernant des fraudes financières touchant à la fois des entreprises algériennes et étrangères.

Les accusations qui pèsent sur les responsables de la société OGS, ainsi que sur la banque Paysera, sont lourdes et concernent des délits de fraude, de blanchiment d’argent et de violation des lois algériennes sur la monnaie et le crédit. En tête de liste des inculpés se trouvent M. Mounir et S. Karim, les gérants d’OGS, ainsi que Kostas Noreika, directeur général de Paysera, actuellement sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Le procureur a requis une peine de 10 ans de prison ferme pour chacun des accusés principaux, assortie d’une amende de 8 millions de dinars algériens pour les deux gérants d’OGS.

La société OGS, à l’origine dédiée à l’exploitation de centres d’appels, aurait progressivement dévié vers des activités bancaires illégales en collaboration avec Paysera, une institution non autorisée à opérer en Algérie. Selon les éléments révélés lors du procès, Kostas Noreika aurait tenu des réunions secrètes avec les dirigeants d’OGS, orchestrant un système de dissimulation des véritables transactions financières, sous couvert de simples services de gestion de centres d’appels. Cette stratégie visait à détourner des fonds en dehors de l’Algérie, sans que les autorités locales n’en soient informées.

Le ministère public a également exigé des sanctions financières sévères. En plus des peines de prison, des amendes considérables ont été demandées contre les sociétés impliquées. OGS, ainsi que les filiales de Paysera, risquent des amendes qui pourraient représenter jusqu’à huit fois le montant des transactions frauduleuses. Ces montants se chiffreraient en millions d’euros, selon les estimations fournies par le tribunal. D’autres accusés moins impliqués dans le réseau de fraude sont également menacés de peines de 3 à 5 ans de prison, accompagnées d’amendes correspondant au double des sommes en jeu.

Cette affaire, désormais largement médiatisée, a commencé lorsque les services de sécurité algériens ont détecté des transactions suspectes impliquant OGS. Il est apparu que la société avait agi comme une véritable institution bancaire non autorisée, facilitant le transfert de fonds à l’étranger en toute illégalité. En utilisant les services de Paysera, OGS a pu contourner les régulations économiques algériennes, provoquant ainsi l’intervention des autorités judiciaires.

L’enquête a révélé un réseau complexe de fraudes financières, impliquant plusieurs acteurs à la fois en Algérie et à l’international. Les ramifications de cette affaire sont telles qu’elles pourraient avoir des conséquences durables sur la manière dont les entreprises étrangères opèrent en Algérie. Ce procès pourrait bien redéfinir les règles du jeu pour les entreprises tentant de contourner les réglementations financières du pays.

Les autorités algériennes semblent déterminées à faire de cette affaire un exemple. En réclamant des peines aussi sévères, le ministère public souhaite envoyer un message clair : les crimes financiers ne seront plus tolérés, et toute tentative de contourner les lois économiques algériennes sera fermement réprimée. Si le tribunal suit les recommandations du procureur, cela marquera un tournant dans la lutte contre la fraude bancaire en Algérie.

Le verdict final est attendu dans les semaines à venir, mais les réquisitions montrent déjà la volonté des autorités de sévir contre les crimes financiers. Si les peines demandées sont confirmées, ce sera un signal fort adressé à toute entreprise opérant dans le pays, qu’elle soit algérienne ou étrangère. Cela mettra également en lumière l’importance du respect des lois locales, en particulier dans un contexte de mondialisation où les transactions financières internationales sont devenues monnaie courante.

En attendant, cette affaire Paysera Algérie continue de capter l’attention, tant par l’ampleur des sommes en jeu que par les lourdes peines réclamées. Ce procès pourrait bien devenir une affaire emblématique dans la lutte contre la criminalité financière en Algérie, et servir d’exemple pour d’autres entreprises tentées de suivre des chemins similaires.

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