En France, les mois de mai sont souvent synonymes de jours fériés et de week-ends prolongés. En 2025, cette configuration atteint son apogée, car tous les jours fériés tombent un jeudi. Tentant pour de nombreux parents, y compris les Algériens vivant en France, de faire le pont en ajoutant un vendredi de congé et profiter d’un long week-end. Mais cette tentation peut coûter cher, car la loi française encadre strictement la scolarité des enfants, et les absences non justifiées peuvent entraîner des conséquences graves, tant administratives que judiciaires. Ce rappel à l’ordre concerne tous les foyers, y compris les familles de parents algériens installés en France qui sont nombreux à organiser des déplacements à cette période.
Les autorités éducatives françaises rappellent qu’en dehors du pont de l’Ascension, officiellement autorisé par le calendrier scolaire fixé par l’arrêté du 7 décembre 2022, aucune autre absence n’est tolérée sans justification valable. Ainsi, même durant les ponts de mai, les enfants doivent impérativement se rendre à l’école. Ce rappel vaut pour tous les parents, y compris les Algériens vivant en France, qui pourraient être tentés d’organiser des voyages familiaux ou des visites à l’étranger, parfois en Algérie, pendant ces longues fins de semaine.
La législation française, à travers l’article L.131-8 du Code de l’éducation, définit avec clarté les seuls cas dans lesquels une absence est considérée comme justifiée : maladie de l’enfant ou d’un proche, évènement familial solennel tel qu’un mariage ou un enterrement, empêchement dû à un problème de transport, ou encore déplacement des représentants légaux hors période de vacances. En dehors de ces cas, toute absence est examinée avec rigueur. Même les parents algériens vivant en France ne sont pas exemptés de ces règles, qui s’appliquent uniformément sur l’ensemble du territoire français, peu importe la nationalité ou l’origine des familles concernées.
Les procédures prévues en cas d’absence non justifiée sont précises et progressives. Dès la première absence non signalée, l’élève peut être convoqué par son établissement. Le chef d’établissement est alors tenu d’en informer les services de l’Éducation nationale. Ceux-ci, à leur tour, émettent un avertissement officiel à l’intention des représentants légaux. Pour les parents algériens vivant en France, ce courrier peut constituer le premier signal d’alerte, surtout s’ils n’ont pas mesuré la gravité de l’acte.
Lorsque l’enfant atteint quatre demi-journées d’absence injustifiée dans un mois, une réunion de l’équipe éducative est organisée. Cette réunion vise à cerner les causes de l’absentéisme et à proposer un accompagnement adapté. Si malgré ces démarches l’absentéisme se poursuit et atteint dix demi-journées, soit l’équivalent de cinq journées d’école, les parents sont alors convoqués à une réunion avec l’ensemble de l’équipe pédagogique. Un contrat d’engagement est mis en place pour responsabiliser les parents et soutenir l’enfant.
Mais si cette étape ne permet toujours pas de résoudre la situation, les conséquences deviennent pénales. Le directeur académique peut saisir le procureur de la République. Les parents, y compris les Algériens résidant en France, risquent alors une amende pouvant aller jusqu’à 750 euros. Et si l’absentéisme devient chronique au point de compromettre l’avenir de l’enfant, les sanctions peuvent être beaucoup plus lourdes : jusqu’à deux ans de prison et 30.000 euros d’amende.
Il est donc impératif pour tous les foyers, et particulièrement pour les nombreux parents algériens établis en France, de prendre conscience que les absences scolaires pendant les ponts de mai, même pour des raisons familiales ou culturelles, peuvent avoir des conséquences juridiques sérieuses. En France, l’éducation est un droit mais aussi une obligation. Les règles sont claires, les exceptions rares, et les sanctions bien réelles. Ainsi, pour éviter tout risque inutile, les parents algériens de France doivent s’assurer que leurs enfants soient présents en classe, même entre deux jours fériés, et éviter de céder à la tentation d’un pont prolongé.