Algérie Actualité – L’Organisation nationale des Moudjahidines (ONM) a réagi aux récents propos du président français Emmanuel Macron sur l’Algérie. L’ONM a ainsi qualifié de « mensonge » les déclarations du chef de l’État français.
Ainsi, c’est le secrétaire général par intérim de l’ONM, Mohand Ouamar Benelhadj, qui a réagi aux récentes déclarations d’Emmanuel Macron, qui est notamment revenu sur le dossier de la mémoire entre l’Algérie et la France. « C’est un mensonge. Nous ne pouvons pas réconcilier les deux mémoires », a déclaré le premier responsable de l’Organisation des Moudjahidines. Mohand Ouamar Benelhadj a également estimé que « le bourreau et la victime ne peuvent être mis sur un même pied d’égalité ». « En tant que moudjahidines, nous ne sommes pas contre une coopération entre les deux peuples, mais il faut que ce soit d’égal à égal. », a également dit M.Benelhadj, dont les propos ont été rapportés par TSA.
Le responsable de l’ONM a également évoqué le travail de mémoire entre les deux pays, que l’historien Benjamin Stora et le conseiller à la présidence Abdelmadjid Chikhi doivent mener. « Chikhi nous a signifié que sa mission avec Benjamin Stora n’est pas d’écrire l’histoire. (…). Nous lui avons dit aussi qu’il ne faudra pas attendre les archives car la France ne remettra jamais les archives qui remettront en cause la renommée qu’elle s’est faite », a-t-il indiqué.
Les propos de Macron soulèvent la polémique en Algérie
Par ailleurs, rappelons que responsable de l’ONM n’est pas le premier à réagir aux déclarations du président français. En effet, plusieurs personnalités en Algérie ont déjà réagi aux propos d’Emmanuel Macron. Ainsi, le président du Rassemblement pour le culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbès a notamment qualifié ces déclarations d’« ingérence ». Karim Tabbou, porte-parole de l’Union démocratique et sociale (UDS, non-agréé), a également évoqué une « France raciste ».
De son côté, l’avocate Zoubida Assoul, également présidente de Union pour le changement et le progrès (UCP), a estimé que les propos du président français « portent atteinte à notre souveraineté ».
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