Alors que le mois sacré du Ramadan enveloppe le monde musulman dans un voile de piété et de dévotion, un incident à l’aéroport international d’Alger a récemment attiré l’attention sur un aspect souvent négligé des installations aéroportuaires : les salles de prière.
Dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, un passager, visiblement frustré, expose son périple dans l’enceinte de l’aéroport Houari Boumédiène. Il déplore vivement le fait qu’alors que les restaurants et cafétérias sont ouverts et en pleine activité, il n’a pu trouver aucun lieu dédié à la prière.
La vidéo montre le passager se promenant dans les couloirs de l’aéroport, désespérément à la recherche d’un endroit approprié pour effectuer ses prières rituelles. « Je suis à l’aéroport Houari Boumédiène, je cherche en vain depuis tout à l’heure une place où faire la prière », déclare-t-il, exprimant sa perplexité quant à la présence de services alimentaires fonctionnels mais à l’absence de salles de prière, surtout pendant le mois saint.
Dans sa quête, il finit par rencontrer un autre voyageur qui, faute de mieux, a choisi de faire sa prière dans un coin reculé du hall, improvisant un espace de recueillement sur des tapis déroulés. Ce constat amène le passager à poser une question pertinente : pourquoi les aéroports du monde entier sont-ils équipés de salles de prière, alors que celui d’Alger semble en être dépourvu ?
La controverse soulève des questions sur la qualité des services offerts aux voyageurs musulmans pendant le Ramadan, une période où les pratiques religieuses occupent une place centrale dans la vie quotidienne. Bien que l’incident se soit déroulé dans l’ancienne aérogare de l’aéroport, qui n’est pas équipée de salles de prière, il met en lumière une lacune qui mérite d’être comblée.
Il est indéniable que les aéroports du monde entier, conscients de la diversité religieuse de leurs passagers, ont pris des mesures pour répondre aux besoins spirituels des voyageurs. Des salles de prière dédiées, souvent ornées de motifs artistiques et de symboles religieux, offrent un espace de tranquillité où les voyageurs peuvent pratiquer leur foi en toute quiétude. Ces installations, présentes dans de nombreux aéroports internationaux, témoignent du respect et de la considération accordés à la diversité religieuse.
Dans le contexte spécifique de l’aéroport d’Alger, où les traditions religieuses jouent un rôle significatif dans la vie de nombreux voyageurs, l’absence de salles de prière est perçue comme un manquement. Bien que la nouvelle aérogare soit équipée de ces installations, la situation dans l’ancienne aérogare souligne la nécessité d’une attention accrue aux besoins spirituels des passagers, en particulier pendant des périodes aussi sacrées que le Ramadan.
Les autorités de l’aéroport d’Alger sont appelées à prendre des mesures correctives pour garantir que tous les passagers, quelles que soient leurs croyances religieuses, puissent pratiquer leur foi de manière appropriée et respectueuse. Cela pourrait inclure la mise en place de salles de prière temporaires dans l’ancienne aérogare pendant les heures de pointe, ainsi que des initiatives visant à sensibiliser le personnel sur l’importance de répondre aux besoins spirituels des voyageurs.
Au final, l’incident à l’aéroport international d’Alger met en évidence l’importance de garantir des services inclusifs et respectueux de la diversité religieuse dans les installations aéroportuaires. Alors que le monde célèbre le mois béni du Ramadan, il est essentiel que les voyageurs puissent pratiquer leur foi en toute tranquillité, où qu’ils se trouvent, et notamment à l’aéroport d’Alger.
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