Diaspora algérienne – Les sans papiers étrangers en France, donc les algériens ont été l’objet d’un nouveau dérapage de la part d’un responsable qui a suscité une vive polémique dans ce pays.
La France, où réside la plus importante communauté d’algériens à l’étranger, est également le pays où se trouve le plus grand nombre de ressortissants nationaux en situation irrégulière. À l’approche de l’élection présidentielle de 2022, ces migrants clandestins sont au cœur du débat, notamment parmi les candidats d’extrême-droite qui ont fait de cette question le fer de lance de leur campagne électorale.
Ainsi, le polémiste Éric Zemmour avait suggéré en décembre dernier l’expulsion des étrangers, dont les algériens qui se trouvent sans emploi en France pour une période supérieure à six mois. « Les étrangers ne doivent pas rester en France s’ils ne sont pas utiles à la France », a-t-il estimé.
Le même Éric Zemmour était également revenu à la charge sur le plateau de l’émission Face à Baba présentée par Cyril Hanouna le 16 décembre dernier. « Il y a beaucoup d’algériens, tunisiens et marocains qui viennent pour se soigner en France, pour ensuite retourner chez eux sans toutefois s’acquitter des frais des hôpitaux français », avait-il accusé. « L’une des premières mesures à prendre est de mettre fin à l’aide médicale d’état (AME), qui permet à des milliers de personnes en situation irrégulière d’accéder aux soins gratuitement en France. Cela coûte au budget de l’État plus de 3 milliards d’euros », a surenchéri le polémiste qui n’en est pas à sa première attaque à l’adresse des étrangers en situation irrégulière en France.
Sans papiers algériens : nouveau dérapage d’un responsable en France
Dans ce contexte, les sans papiers étrangers qui se trouvent en France, dont les algériens viennent de faire l’objet d’un nouveau dérapage de la part d’un responsable dans ce pays européen. Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône (Est de la France) issu du parti de droite Les Républicains a en effet refusé de célébrer un mariage entre un sans papier étranger et une ressortissante française qui devait avoir lieu ce samedi 8 janvier.
Le même responsable a expliqué sa décision par des soupçons de « mariage blanc » à l’encontre du couple concerné. Dans un communiqué publié sur Twitter, M.Platret a notamment fait état de « déclarations contradictoires » de la part des deux membres du couple, dont l’homme est un ressortissant turc en situation irrégulière.
Dans le même communiqué, ce maire de droite a également indiqué que le procureur de la république territorialement compétent a été saisi à ce sujet. L’absence de réponse de la justice serait la raison derrière son refus de célébrer ce mariage, a-t-il affirmé. Une version contredite par un média local, à savoir Le journal de Chalon-sur-Saône, qui affirme que le procureur « a en réalité décidé de ne pas s’opposer à l’union. ».
« Nous en avons assez de ces étrangers en situation irrégulière qui veulent profiter de la République ! », s’est de son côté exclamé Gilles Platret, habitué de ce type de polémique et qui a été accusé de chercher seulement à faire le buzz avec cette affaire. « Refuser de célébrer un mariage douteux, soit. Utiliser soit même cette décision à des fins propagandistes, pour faire le buzz, c’est triste. Se retweeter soit même car le buzz ne prend pas, c’est pathétique. », écrit notamment un internaute en réponse au Tweet du responsable en question.
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