Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a procédé à un remaniement au sein de son équipe de conseillers, marquant un tournant notable dans la composition de la présidence. Deux décrets présidentiels ont été publiés dans le dernier Journal officiel en date du 14 octobre, officialisant à la fois la fin de fonctions d’un conseiller clé, à savoir Boualem Boualem, et la nomination de nouveaux responsables dans des domaines stratégiques. Notons que, Boualem Boualem reste à son poste de directeur de cabinet, qui est un poste à responsabilités, qui ne lui permettait pas un cumul avec le poste de conseiler.
Selon le contenu du décret présidentiel, il est mis fin aux fonctions de conseiller auprès du Président de la République, chargé des affaires juridiques et judiciaires, relations avec les institutions, enquêtes et habilitations, exercées par M. Boualem Boualem. Ce dernier, figure bien connue des cercles institutionnels, occupait ce poste depuis plusieurs années et avait joué un rôle important dans la coordination entre la présidence et diverses instances administratives et judiciaires. L’article premier du décret est explicite : « Il est mis fin aux fonctions de conseiller auprès du Président de la République, chargé des affaires juridiques et judiciaires, relations avec les institutions, enquêtes et habilitations, exercées par M. Boualem Boualem ». Par cette formulation officielle, le document confirme donc la conclusion du mandat de Boualem Boualem, dont la mission s’achève dans un contexte de réajustement interne à la présidence.
Le poste laissé vacant a immédiatement été réattribué à un nouveau responsable. Le chef de l’État a en effet nommé Mohamed Hammouche en qualité de conseiller auprès du Président de la République, chargé des affaires juridiques et judiciaires. Ce dernier aura pour tâche de poursuivre le travail dans un domaine particulièrement sensible, notamment la supervision des dossiers législatifs et la coordination entre les institutions étatiques. Sa nomination marque la volonté de continuité tout en apportant un regard neuf sur des dossiers complexes qui nécessitent une expertise approfondie et un suivi constant.
Dans le même décret, d’autres nominations ont été officialisées, confirmant la réorganisation souhaitée par le Président Tebboune. Nasreddine Bentifour a été désigné conseiller chargé de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle et de la culture. Ce choix traduit l’importance que le chef de l’État accorde à ces secteurs, considérés comme les piliers du développement national. À travers cette désignation, la présidence entend renforcer la cohérence entre les politiques éducatives et culturelles et assurer une meilleure coordination entre les différents ministères concernés.
Un autre volet clé de ce remaniement touche au domaine économique et financier en Algérie. Farid Yaici a été nommé conseiller auprès du Président de la République, chargé des finances, des banques, du budget, des réserves de change, des marchés publics et des paiements internationaux. Une mission d’envergure dans un contexte économique mondial marqué par l’instabilité des marchés et les défis liés à la gestion des ressources nationales. Ce portefeuille stratégique, désormais entre les mains de Farid Yaici, reflète l’engagement du président Tebboune à renforcer la transparence et l’efficacité dans la gestion financière du pays.
Ce mouvement au sein de la présidence s’inscrit dans une logique d’ajustement institutionnel visant à consolider la gouvernance et à optimiser le fonctionnement de l’État. En mettant fin aux fonctions de Boualem Boualem comme conseiller, mais en le gardant comme directeur de cabinet, et en procédant à la nomination de nouveaux conseillers, Abdelmadjid Tebboune semble vouloir insuffler une nouvelle dynamique à son équipe rapprochée, en privilégiant le renouvellement et la complémentarité des compétences. Ces changements traduisent aussi la volonté du Président d’adapter la structure de la présidence aux nouveaux défis politiques, économiques et sociaux auxquels l’Algérie est confrontée.