Voyages et immigration – Le retour à la normale du trafic aérien dans les pays du monde, et notamment en Algérie, pourrait ne pas se faire avant 2027. C’est en tout cas ce qu’a affirmé Augustin Romanet, PDG du groupe aéroports de Paris, aujourd’hui 4 Mai.
La crise sanitaire due au Coronavirus a significativement impacté le secteur du transport aérien. En Algérie, les autorités ont fermé les frontières depuis le 17 mars 2020, et tous les vols réguliers au départ et à destination du pays demeurent suspendus du fait de cette décision. Dans ce contexte, la compagnie aérienne nationale Air Algérie a déjà subi des pertes colossales après avoir vu ses vols cloués au sol pendant plusieurs mois. Selon l’ex-ministre des transports Lazhar Hani, les pertes de la compagnie nationale en 2020 se sont ainsi élevées à 40 milliards de Dinars.
Alors que cette année 2021 a déjà entamé son deuxième trimestre, Air Algérie n’est toujours pas sortie de la tourmente. Le conseil d’administration de la compagnie devrait d’ailleurs étudier, le 7 Mai prochain, la possibilité d’un appel à l’aide à l’État pour débloquer des fonds à hauteur d’environs 910 millions de dollars. Selon des sources proches du dossier, Air Algérie prévoit également des pertes d’un montant de 260 millions de dollars pour cette année.
Trafic aérien en Algérie : pas de retour à la normale avant 2027 ?
En outre, et selon le groupe Aéroports de Paris (ADP), un retour à la normale du trafic aérien dans le monde, et notamment en Algérie, ne pourra pas avoir lieu avant 2027. Le PDG dudit groupe, Augustin Romanet a ainsi déclaré ce mardi au micro de France Inter que « le trafic aérien est aujourd’hui extrêmement bas et il est comme un coureur de 400m dans les starting-blocks : il sait que le redémarrage va être fort ». « On estime que le niveau de 2019 pourrait être rejoint entre 2024 et 2027 », prévoit le PDG des ADP, qui met notamment en avant le fait qu’un certain nombre de pays, notamment en Asie « vont mettre beaucoup de temps avant [d’accueillir des] touristes ».
En outre, Augustin Romanet prévoit également une hausse des prix des billets d’avion dans les années à venir. Il explique cela notamment par « une lutte pour l’énergie dans le monde ». « Je (…) suis (…) ami du fait que le consommateur paye ce qu’il utilise. Et comme il va avoir recours à des équipements plus onéreux, je pense que le prix de l’avion va légèrement augmenter », a-t-il déclaré.
Lire également : Ouverture des frontières et reprise des vols : les prévisions alarmantes de l’IATA