Il y a quelque chose de mystérieusement captivant dans l’idée de devenir pilote. L’uniforme impeccable, les voyages incessants, et bien sûr, le salaire qui éveille la curiosité de beaucoup. Cependant, la réalité du métier est souvent éclipsée par ces aspects glamour. Un pilote de Transavia a récemment brisé le silence en dévoilant son salaire, et les révélations sont loin d’être aussi impressionnantes que l’on pourrait le penser.
Vincent, actuellement copilote sur des vols moyen-courriers chez la compagnie low-cost Transavia, a ouvert la boîte de Pandore en partageant son expérience et son salaire modeste de 4 000 € nets par mois. Un chiffre qui, bien que permettant de louer un logement en banlieue parisienne, ne raconte qu’une partie de l’histoire.
Au-delà de l’uniforme et des heures passées dans les airs, Vincent a souligné les sacrifices nécessaires pour parvenir à ce stade de sa carrière. Sa formation a commencé tôt, avec l’obtention de sa licence de pilote à l’âge de 17 ans. Cependant, les défis ont rapidement suivi. Trois ans d’études à l’ENAC, une formation gratuite mais sélective, ont été suivis par une période difficile pendant la pandémie.
Pour accumuler les heures de vol nécessaires à son recrutement, Vincent a dépensé 10 000 € pour devenir instructeur de vol. Une somme considérable, sans compter les frais inhérents à sa formation, qui ont totalisé 35 000 € pour un salaire initial de 1 400 €.
Le parcours de Vincent a été jalonné de défis financiers et professionnels. Il a commencé chez Ryanair, où les salaires évoluent rapidement, mais où chaque progression demande son lot de sacrifices. Travailler jusqu’à 13 heures par jour n’est pas rare dans cette industrie exigeante.
La trajectoire de Vincent l’a ensuite conduit chez Air France, avec une offre salariale plus attrayante de 3 000 € pendant sa formation, culminant à 4 000 € nets après son premier vol, primes non comprises.
Vincent partage son expérience pour démystifier l’idée préconçue selon laquelle les pilotes sont tous richissimes. Il souligne que gagner sa vie en tant que pilote est certes gratifiant, mais que peu de gens réalisent le coût financier élevé de devenir pilote. L’histoire de Vincent met en lumière les réalités souvent méconnues d’une carrière qui, bien que fascinante, nécessite des sacrifices conséquents pour atteindre les sommets du ciel professionnel.
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