Vaccination anti Covid en Algérie : le Pr Kamel Bouzid revient à la charge

situation sanitaire vaccination Algérie

Pandémie de Coronavirus – La vaccination anti Covid en Algérie fait l’objet de vives critiques quelques jours après son lancement. Le Pr Kamel Bouzid, chef du service Oncologie du Centre Pierre et Marie Curie d’Alger (CPMC), est en effet monté au créneau une nouvelle fois pour critiquer la gestion de cette campagne.

L’Algérie a officiellement lancé sa campagne de vaccination anti Covid le 30 janvier dernier. Les autorités du pays ont pour le moment importé 50.000 doses du vaccin russe Sputnik V et 50.000 autres d’AstraZeneca. Cette quantité devrait permettre la vaccination de 50.000 personnes, à raison de deux doses par personne. Les personnes prioritaires à la vaccination sont celles exerçant dans le secteur de la santé, les personnes âgées et les malades chroniques.

Par ailleurs, rappelons également que l’Algérie devrait recevoir près de 3 millions de nouvelles doses de vaccin dans le cadre du dispositif Covax au cours du premier semestre de cette année. Ce dispositif dépendant de l’Organisation des nations unies (ONU) a pour objectif de fournir le vaccin anti Coronavirus aux pays les plus pauvres.

Vaccination anti Covid en Algérie : les critiques du Pr Kamel Bouzid

Toutefois, la campagne de vaccination anti Covid en Algérie n’a pas échappé aux critiques. Le Pr Kamel Bouzid, chef du service Oncologie au Centre Pierre et Marie Curie d’Alger (CPMC), a ainsi estimé que cette campagne était « gérée de manière bureaucratique ». « ce n’est pas de cette façon qu’on gère. De plus, il y a un déficit flagrant en communication et en matière de sensibilisation. », a dit le même spécialiste dans un entretien à TSA. « Nous avons reçu 25 doses (de vaccin) », a déclaré le Pr Kamel Bouzid. « C’est insignifiant. Il y a 1.500 employés (au CPMC, ndlr). Le CHU Mustapha a reçu  700 doses alors qu’ils sont 5.000 à y travailler », s’est-il indigné.

Le même spécialiste a également dénoncé ce qu’il a qualifié de « cacophonie ». « Si on voulait rater la vaccination, on est bien partis », a-t-il également dit, estimant que « les citoyens qui assistent à cette débâcle (…) vont faire encore moins confiance. ».

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