Voyages et immigration – La situation sanitaire en Algérie, bien que stable, semble susciter des inquiétudes chez les spécialistes. C’est notamment le cas de Fawzi Derrar, Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA). Ce dernier a alerté sur un nouveau départ de la courbe d’incidence des contaminations. Cette situation, plus qu’embarrassante, risquerait d’impacter fortement les voyageurs algériens.
Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio algérienne, le DG de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), dit s’inquiéter de la situation sanitaire prévalant actuellement en Algérie, avec l’apparition des mutants Alpha, Detlta, Delta+, Gamma. « Il y a une dynamique virale, qui s’est installée partout dans le monde bien avant la vaccination, cette dynamique a généré des virus qui ont des avantages avérés sur la souche mère, la souche de Yuan.», explique-t-il. « A partir de la nous avons des variants préoccupants sous surveillance et des variants d’intérêt », ajoute le spécialiste.
Outre cela, Fawzi Derrar regrette la réticence des algériens quant à la vaccination contre la Covid-19. « Nous avons délivré trois millions de doses jusqu’à l’heure actuelle. En regardant les différents centres, malgré la présence de chapiteaux pour rapprocher la population de la vaccination, on voit qu’il y a une réticence. Cette réticence inquiète beaucoup, car la sortie du tunnel de la Covid-19 passe par une vaccination massive », détaille-t-il.
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Les voyageurs algériens vaccinés seront ils admis en Europe ?
Il est à signaler que, la plupart des vaccins utilisés en Algérie, en l’occurrence Spoutnik V, Sinopharm, Sinovac ne sont pas reconnus par les autorités sanitaires européennes. Seul le vaccin AstraZenecca a été validé par l’agence européenne des médicaments. Néanmoins, ce dernier suscite la méfiance au sujet des effets secondaires qu’il engendrerait chez les plus jeunes.
Ce qui n’est pas parti pour arranger les affaires des voyageurs algériens, qui se rendent principalement en Europe. « Nous, on vaccine pour sauver des vies, pas pour laisser les gens voyager. Notre problème est de sauver des vies et alléger le système de santé. », a déclaré le Dr Derrar, en évoquant les différentes marques de vaccins utilisés dans les campagnes d’immunisation de la population en sol algérien.
« D’une façon générale, tous les vaccins sont bons. Tous les vaccins qui viennent à portée de main sont bons à prendre. Ce qui nous importe le plus, c’est d’éviter une saturation en réanimation et un nombre de décès élevé », souligne le premier responsable de l’institut Pasteur d’Algérie.
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