Visa falsifié : un ressortissant étranger interpellé à l’aéroport d’Alger

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L’aéroport d’Alger a été le théâtre d’une nouvelle affaire liée à l’usage de documents frauduleux, avec l’interpellation d’un ressortissant malien en possession d’un visa falsifié censé lui permettre de rallier l’Italie. Dimanche, les agents de la police aux frontières, en poste à l’aéroport Houari Boumédiène, ont arrêté Simbala Sako alors qu’il tentait de voyager avec un visa falsifié, présenté comme délivré par le consulat du Sénégal. L’incident s’est produit dans un contexte de contrôle de routine, alors que l’intéressé s’apprêtait à embarquer à destination de l’Italie en transitant par l’aéroport d’Alger, point de passage stratégique pour de nombreux voyageurs de l’Afrique de l’Ouest.

Les agents ont immédiatement saisi le visa falsifié, considéré comme une preuve tangible de tentative de fraude, et procédé à l’arrestation du ressortissant malien. Ce dernier a été placé en garde à vue pour les besoins de l’enquête, menée sous la supervision des autorités judiciaires compétentes. L’affaire a rapidement évolué, conduisant à la présentation du suspect devant le tribunal correctionnel de Dar El Beïda dès le lendemain, dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate. À l’aéroport d’Alger, cette affaire a mobilisé l’attention des services de sécurité qui redoublent de vigilance face aux tentatives d’usage de visa falsifié, un phénomène en hausse selon certaines sources officielles.

Lors de l’audience tenue lundi matin, Simbala Sako a reconnu avoir été intercepté à l’aéroport d’Alger en possession du visa falsifié, mais a soutenu qu’il ignorait tout de l’illégalité du document. Selon ses déclarations devant le juge, le document avait été obtenu via le consulat du Sénégal, au cours de son séjour dans ce pays, dans le but de préparer son départ vers l’Italie. Il a affirmé avec insistance qu’il n’était pas informé que ce visa était un faux, déclarant qu’il n’en avait pris conscience qu’une fois confronté aux forces de l’ordre à son arrivée à l’aéroport d’Alger. Ce point a constitué l’élément central de sa défense, tentant de démontrer l’absence d’intention frauduleuse.

Malgré ces explications, le procureur de la République a estimé que les éléments du dossier justifiaient une sanction exemplaire, et a requis une peine d’un an de prison ferme, assortie d’une amende de 500 000 dinars. Il a insisté sur la gravité de l’usage d’un visa falsifié, particulièrement lorsqu’il est présenté dans un cadre aussi sensible que celui de l’aéroport d’Alger, où les dispositifs de contrôle sont renforcés et où les fraudes de ce type représentent une menace directe pour la régularité des flux migratoires. L’aéroport d’Alger étant un hub important pour les départs vers l’Europe, les contrôles autour des visas y sont particulièrement stricts.

Le tribunal, après avoir entendu les différentes parties, a rendu son verdict en conformité avec les réquisitions du parquet. Simbala Sako a été condamné à un an de prison ferme et à une amende de 500 000 dinars, reconnu coupable d’avoir utilisé un visa falsifié émis sous l’apparence d’un document officiel. Cette décision, prononcée par le juge, vise à envoyer un signal fort aux faussaires et à ceux qui cherchent à franchir les frontières en recourant à des documents truqués. À l’aéroport d’Alger, les cas de visa falsifié enregistrés ces derniers mois tendent à augmenter, obligeant les services concernés à renforcer les mesures de détection et à former davantage les agents à l’analyse des documents suspects.