Immigration– Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves le Drian s’est exprimé sur la question de la suspension des visas pour les algériens par la France. En effet, cette question a été soulevée par une partie de la droite française après les attentats qui ont récemment touché le pays.
Invité de la radio Europe 1, Jean Yves Le Drian a ainsi rejeté le recours à une telle mesure. « Ceux qui disent ça, oublient complètement que les victimes du terrorisme sont partout, au Maroc, en Tunisie, en Algérie… », a-t-il déclaré. Pour le ministre français, le recours à une suspension des visas n’est donc pas d’actualité. Jean-Yves le Drian a ainsi déclaré « faire la différence » entre l’immigration et le terrorisme. Le chef de la diplomatie française justifie sa position par le fait que les pays d’origine des immigrés souffrent également du terrorisme.
Par ailleurs, il est à noter que le débat sur cette question est récemment revenu sur la scène politique française. En effet, une partie de la classe politique en France plaide en faveur de la suspension des visas. Pour les défenseurs de cette thèse, il s’agit ainsi de suspendre les visas pour les pays peu coopératifs dans le rapatriement de leurs ressortissants sans-papiers, et dont fait partie l’Algérie.
Suspension des visas : renvoi des sans-papiers algériens par la France
En outre, Jean-Yves Le Drian s’est également exprimé sur la question du renvoi des sans-papiers étrangers, dont les algériens, résidant actuellement en France. Le chef de la diplomatie française s’est ainsi dit en faveur de ces renvois. « les étrangers en situation irrégulière et de radicalisation doivent retourner dans leur pays d’origine », a déclaré Jean-Yves Le Drian.
Par ailleurs, et toujours concernant la lutte contre l’immigration clandestine, il est à rappeler que le ministre français de l’intérieur, Gérald Darmanin, a prévu de se rendre à Alger. Cette visite rentre dans le cadre d’une tournée dans plusieurs pays qui débutera demain vendredi. M.Darmanin prévoit notamment de transmettre à l’Algérie une liste de ses ressortissants, que la France souhaite expulser pour radicalisation.