Le 21 novembre dernier, un incident potentiellement catastrophique a été évité de justesse lors du décollage d’un avion de la compagnie nationale Air Algérie à l’aéroport d’Alger. Selon les informations rapportées par Aviation Herald, un problème lié à la répartition des bagages dans la soute de l’avion Air Algérie a entraîné une situation d’urgence qui aurait pu avoir des conséquences graves pour les passagers dudit vol vers la France.
Le vol, opéré par un Boeing 737-800 d’Air Algérie immatriculé 7T-VJJ, était en route pour l’aéroport de Paris – Roissy Charles de Gaulle. Cependant, dès les premiers instants du décollage, l’avion a connu une perte d’équilibre inattendue, effectuant une rotation spectaculaire sur la piste.
La manœuvre imprévue a conduit l’aéronef à entrer en contact avec la piste, provoquant des dommages significatifs. Au moment critique, l’avion atteignait une vitesse d’environ 203 km/h, selon les informations fournies par Aviation Herald.
L’incident a été déclenché par une mauvaise répartition de la charge dans la soute principale de l’avion. Le centre de gravité de l’aéronef s’est déplacé au-delà des limites acceptables, compromettant sa stabilité. Selon les premières conclusions de l’enquête, des palettes de la soute principale auraient été placées dans un compartiment arrière au lieu du compartiment avant, contribuant ainsi au déséquilibre critique.
Face à cette situation dangereuse, le pilote d’Air Algérie a réagi avec professionnalisme en interrompant immédiatement le décollage et en ramenant l’avion en sécurité sur l’aire de stationnement. Le rapport d’Aviation Herald indique que l’avion était encore au sol à l’aéroport d’Alger le 30 novembre 2023.
Cet incident souligne l’importance cruciale de la planification et de l’exécution précise des procédures de chargement des bagages. Une répartition incorrecte de la charge peut avoir des conséquences graves sur la stabilité de l’aéronef, comme cela a été démontré dans cet incident. L’équipage d’Air Algérie a démontré son professionnalisme en agissant rapidement et efficacement pour éviter une situation potentiellement désastreuse.
France : incident chez Air Algérie à cause des bagages et chez Air France à cause d’une tempête
La réputation de la compagnie nationale Air Algérie est souvent mise à mal par les retards causés par des problèmes techniques ou des conditions météorologiques défavorables, suscitant la frustration des voyageurs, en particulier par rapport à sa concurrente, Air France. Cependant, récemment, un incident met en lumière les défis auxquels sont confrontées toutes les compagnies aériennes, même celles généralement bien notées.
Un vol Air France reliant Paris à Nice a été fortement perturbé par la tempête Larisa, déclenchant une série de réactions physiques et émotionnelles parmi les 178 passagers à bord. Les vents violents de la tempête ont contraint le pilote à effectuer deux tentatives infructueuses d’atterrissage à Nice, conduisant finalement à la redirection de l’avion vers l’aéroport de Montpellier.
Pour les passagers, l’expérience a été traumatisante, avec des moments de panique, des vomissements, des évanouissements, et des cris de détresse. Certains ont décrit le vol comme un épisode cauchemardesque qui a duré environ 40 minutes, où la panique s’est installée à bord.
Naomie, l’une des passagères, a partagé son témoignage, évoquant des moments de terreur, de vomissements, et même l’envoi de messages d’adieu à ses proches. Une ancienne hôtesse de l’air, âgée de 54 ans, a également décrit une atmosphère de « panique totale » bien que son expérience personnelle n’ait pas été marquée par la peur.
Air France, cependant, a qualifié la situation de « procédure normale », expliquant que la décision de dérouter l’avion était basée sur des considérations de sécurité. La compagnie a souligné qu’il s’agissait d’un changement d’état auquel les passagers n’étaient peut-être pas habitués, mais qui relevait d’une procédure standard.
Pourtant, malgré l’explication de la compagnie, les passagers ont exprimé leur mécontentement quant à la manière dont ils ont été pris en charge après l’incident. Certains ont dû attendre à bord de l’avion que les pompiers interviennent pour aider les victimes de malaise. De plus, le nombre insuffisant de bus mis à disposition pour le transfert vers Nice a suscité des critiques, certains passagers devant débourser jusqu’à 700 euros pour un taxi.
Le porte-parole des opérations aériennes d’Air France, Philipe Lacroute, a insisté sur le caractère « normal » de la procédure, mais les passagers, traumatisés par l’expérience, ont exprimé leur frustration face à une gestion post-incident jugée insatisfaisante.
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