Dans le secteur du voyage, la quête de billets d’avion à prix bas est un sujet de préoccupation constant, particulièrement pour les vols opérés par Air Algérie. Cette problématique a récemment été soulevée par le député des Algériens de France, Tawfik Khedim, qui a exprimé publiquement ses inquiétudes concernant les prix exorbitants pratiqués par le pavillon national pendant les périodes de vacances.
Dans un post sur Facebook, le parlementaire a critiqué Air Algérie en relatant une rencontre avec l’un de ses responsables, qui aurait affirmé que la compagnie propose des tarifs compétitifs et que l’astuce consiste en le fait de devoir réserver à l’avance pour bénéficier de tarifs attractifs. Toutefois, Tawfik Khedim remet en question cette affirmation, soulignant que parler de concurrence dans un marché quasi-fermé est illusoire.
Pour étayer son propos, le député a effectué une simulation de réservation en direct, six mois à l’avance, pour un vol entre Lille et Oran. Le résultat a été choquant : un prix total de 860 € pour un vol de deux heures seulement. Ce constat a renforcé la conviction de Tawfik Khedim quant à la nécessité d’une action gouvernementale pour réguler les prix des billets d’avion.
Le député estime que ces tarifs élevés sont un obstacle majeur pour les Algériens établis à l’étranger qui souhaitent rendre visite à leur pays d’origine. Il suggère même ironiquement qu’il faudrait peut-être réserver les billets trois ans à l’avance pour espérer obtenir des tarifs raisonnables.
Cette situation met en lumière les difficultés rencontrées par de nombreux voyageurs, confrontés à des prix prohibitifs pour les vols vers l’Algérie. Les remarques de Tawfik Khedim résonnent auprès de la diaspora algérienne, qui aspire à des solutions concrètes pour rendre les voyages plus abordables et accessibles à tous.
Billets à prix bas chez Air Algérie : la proposition de Abdelouahab Yagoubi
Récemment, une proposition concrète a été avancée par le député des Algériens de France, Abdelouahab Yagoubi, visant à faire baisser les prix pratiqués par la compagnie nationale Air Algérie, ainsi que par ses concurrents sur les billets d’avion pour les vols à destination de l’Algérie.
Lors d’une récente audition du ministre algérien des transports à l’Assemblée nationale, Yagoubi a présenté sa solution avec conviction. « Du moment que l’État ne veut pas ouvrir le marché, il y a une autre solution : plafonner les prix, en plafonnant les marges », a-t-il déclaré. Cette idée simple mais efficace vise à limiter les marges bénéficiaires des compagnies aériennes, ce qui pourrait entraîner une baisse des prix pour les voyageurs.
Yagoubi a souligné l’importance de cette mesure en mettant en lumière le profil majoritairement algérien des voyageurs internationaux. « Sur les 8,6 millions de voyageurs dont vous parlez, Monsieur le ministre, 99 % sont des Algériens de l’étranger. Il ne faut donc pas les prendre en otage », a-t-il ajouté. Cette remarque souligne l’impact significatif que les tarifs aériens ont sur la diaspora algérienne, qui représente une part importante du trafic aérien international.
En plus de sa proposition de plafonnement des prix, Yagoubi a également souligné la nécessité d’un suivi des doléances des députés concernant les transports. « On devrait avoir un tableau Excel recensant toutes les doléances des députés, pour avoir ensuite un suivi des doléances traitées et des doléances non encore traitées », a-t-il suggéré. Ce suivi permettrait d’assurer une meilleure communication et une prise en compte plus efficace des préoccupations des représentants élus et, par extension, des citoyens.
La proposition de Yagoubi intervient dans un contexte où les voyageurs expriment de plus en plus leur frustration face aux tarifs élevés des billets d’avion. Alors que les coûts de voyage sont un facteur déterminant pour de nombreuses personnes, la recherche de solutions pour rendre les voyages plus accessibles et abordables est plus importante que jamais.
Cette initiative n’est pas seulement une question économique, mais aussi une question de justice sociale. Elle vise à garantir que les voyageurs, en particulier ceux de la diaspora algérienne, ne soient pas exclus ou discriminés en raison de prix prohibitifs. En rendant les voyages plus abordables, elle permettrait à davantage de personnes de maintenir des liens avec leur pays d’origine, de visiter leur famille et leurs proches, et de contribuer au développement économique et culturel de l’Algérie.
Il reste à voir comment cette proposition sera accueillie par les autorités algériennes et quelles mesures concrètes seront prises pour mettre en œuvre cette politique de plafonnement des prix. Toutefois, elle représente un pas dans la bonne direction pour répondre aux préoccupations légitimes des voyageurs et pour promouvoir une plus grande accessibilité dans le domaine du transport aérien.
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