Voyages : ayant refusé de prendre un juif à l’aéroport, un taxieur algérien risque gros

La famille a signalé immédiatement l’incident à la Direction des usagers et des polices administratives de la préfecture de Paris. Une enquête a été ouverte, confiée à l’Unité de contrôle des transports de personnes (UCTP), et le chauffeur a été identifié grâce aux images de vidéosurveillance.

Le 9 novembre, le chauffeur a été présenté au parquet de Créteil, où il a fait face à des accusations de « menace de mort réitérée, commise en raison de la race, de l’ethnie, la nation ou la religion, et discrimination fondée sur la religion ». Il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rendre à l’aéroport d’Orly et de contacter les victimes. Son jugement devant le tribunal correctionnel de Créteil est prévu pour le 6 mai 2024.

Malgré la gravité de l’incident, la famille a choisi de ne pas porter plainte, craignant des représailles, comme l’a rapporté le Canard enchaîné.

Le chauffeur de taxi travaillait en tant qu’indépendant, collaborant notamment avec la compagnie de taxis G7. G7 a immédiatement suspendu le chauffeur, précisant que l’incident s’est produit lors d’une course qui n’avait pas été réservée via leur plate-forme.

G7, dans une déclaration au Parisien, a souligné son engagement envers une « fermeté absolue vis-à-vis de toutes les formes de violence et de discrimination ». Ils ont également noté qu’aucun incident similaire n’avait été recensé depuis le début du conflit.

Les autorités françaises ont tiré la sonnette d’alarme sur une augmentation des actes antisémites depuis le début des hostilités entre Israël et le Hamas, signalant une hausse des tags, des insultes, des dégradations, voire des agressions. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a révélé le 16 novembre qu’il y avait eu 1 518 actes antisémites recensés sur l’ensemble du territoire français. Cet incident souligne la nécessité continue de lutter contre toutes les formes de discrimination et de promouvoir la tolérance dans la société.