Algériens de France, immobilier : plus rentable d’acheter ou de louer ? (Étude)

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Immigration – Algérie visas et voyages  – L’acquisition d’un bien immobilier ou la location : un dilemme qui préoccupe de nombreux Algériens résidant en France. Une étude récente menée par  » Meilleurtaux « , un comparateur et courtier en produits financiers, a tenté de répondre à cette question épineuse. L’étude a pris en compte divers facteurs pour déterminer le moment où l’achat d’une résidence principale devient plus avantageux que la location, ou lorsque rester locataire représente une meilleure option financière.

L’étude révèle que l’achat d’un bien immobilier n’est plus systématiquement rentable par rapport à la location, notamment dans certaines villes. En moyenne, il faut désormais plus de 15 ans pour que l’achat d’une résidence principale de 70 mètres carrés devienne rentable, soit dix ans de plus qu’en 2021. Parmi les villes analysées, dont Aix-en-Provence, Perpignan, et Le Mans, 17 sur 32 voient le délai nécessaire pour que l’achat devienne plus avantageux que la location augmenter considérablement.

La principale raison de cette tendance est la hausse des taux d’intérêt, qui rend l’achat moins avantageux à court terme que la location. Par exemple, pour l’achat d’un appartement de 70 mètres carrés à Dijon, il fallait un an en 2020 pour que les mensualités deviennent inférieures au coût de la location. Aujourd’hui, il faudrait attendre 22 ans pour que l’achat devienne plus rentable.

Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux, commente cette évolution en expliquant : « Il est évident que le marché immobilier a connu des bouleversements significatifs entrainant des changements de dogme pour les acquéreurs. Dans de nombreuses villes, qui étaient autrefois caractérisées par des retours sur investissement rapides, le scénario a considérablement évolué. » Cette hausse des taux d’intérêt s’ajoute à la stabilité, voire à la hausse, des prix de l’immobilier, à la taxe foncière en augmentation sur la quasi-totalité du territoire, ainsi qu’à la progression des loyers.

Les conséquences de cette évolution se font ressentir sur le terrain, où les futurs acquéreurs doivent faire face à des difficultés croissantes. Julie et son conjoint, par exemple, cherchent un nouveau logement depuis six mois à Joinville-le-Pont, près de Paris. Avec la hausse des taux d’intérêt, leurs options se réduisent de plus en plus. Julie explique que les taux ont augmenté de manière significative, les obligeant à faire des concessions et à réviser leurs critères de recherche. Pour l’instant, ils restent locataires, mais aspirent toujours à devenir propriétaires.

Bien que l’étude indique que l’achat est moins rentable que la location à court terme, elle souligne que sur le long terme, devenir propriétaire demeure la solution la plus sûre. Maël Bernier met en avant le fait que même si l’achat met plus de temps à devenir rentable que la location, une fois cette période passée, les propriétaires disposent d’un toit qui ne nécessite plus de paiements mensuels, ce qui offre une sécurité exceptionnelle, contrairement à la location qui requiert des paiements continus, même après 15, 20 ou 30 ans.

Algériens de France, achat immobilier : il faudrait connaitre la règle des 5 %

La règle simple pour décider entre achat et location est celle des 5 %. Si le coût annuel de la location représente moins de 5 % de la valeur d’une maison comparable, alors la location est avantageuse. Par exemple, si un appartement de quatre chambres est loué à 2 500 euros par mois, soit 30 000 euros annuellement, ce montant représente 5 % d’une maison d’une valeur de 600 000 euros. Si les maisons convoitées sont plus coûteuses que cette somme, la location est préférable. En revanche, si le prix d’achat est inférieur à 600 000 euros, l’achat peut s’avérer être la meilleure option.

Algériens de France, achat immobilier : les taux vont ils baisser ?

Par ailleurs, la question que beaucoup de gens se posent est de savoir si les taux d’intérêt vont baisser à l’avenir. Les taux d’emprunt immobilier ont connu une hausse significative, passant d’une moyenne d’environ 1 % à 1,5 % au début de 2022 à environ 4 % actuellement. Maël Bernier reste optimiste quant à l’avenir des taux d’intérêt, prévoyant qu’ils atteindront bientôt un plateau autour de 4 % à 4,5 %. Elle souligne également que les prêts immobiliers sont à taux fixe, ce qui signifie que les emprunteurs ne subiront pas les hausses futures des taux, mais auront la possibilité de renégocier leurs prêts si les taux baissent à l’avenir.

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