Algériens, inflation alimentaire en France : plan audacieux du gouvernement français

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Immigration – Algérie visas et voyages   Le gouvernement français a élaboré un plan audacieux pour faire face à l’inflation alimentaire en France, offrant ainsi un potentiel soulagement aux Algériens et autres résidents. D’après le magazine LSA, diverses propositions ont émergé lors d’une réunion entre les distributeurs et les ministres Bruno Le Maire et Olivia Grégoire le mercredi 30 août. Parmi les idées évoquées, celle de clôturer les négociations commerciales le 31 décembre prochain plutôt que le 1er mars 2024.

Le ministère de l’économie sis à Bercy a mis en avant cette initiative pour accélérer la réduction de l’inflation alimentaire, qui reste élevée à la rentrée. Lors d’une réunion avec des représentants de la grande distribution, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire et la ministre déléguée au Commerce, Olivia Grégoire, ont discuté de plusieurs options pour remédier à cette situation, selon LSA.

Traditionnellement organisées entre le 1er décembre et le 1er mars, le ministère de l’Économie souhaite anticiper ces négociations cette année en les clôturant exceptionnellement le 31 décembre 2023, afin de refléter rapidement les baisses de prix. Jacques Creyssel, délégué général de la fédération patronale de la grande distribution (FCD), a expliqué à l’issue de la réunion : « On a demandé à pouvoir renégocier vraiment et le plus vite possible », pour ajuster les prix des denrées alimentaires en supermarché en fonction des coûts de production décroissants. Il a souligné l’importance de susciter la volonté des grands industriels, notamment étrangers, à entamer les renégociations avant mars prochain.

Bercy envisage également de répondre à une demande fréquemment exprimée par les dirigeants de la grande distribution, qui souhaitent une plus grande flexibilité dans les négociations commerciales. Une mission parlementaire pourrait être lancée pour permettre des révisions tarifaires à plusieurs reprises dans l’année. Dominique Schelcher, président de Système U, a souligné sur Radio Classique : « La difficulté de ce sujet, c’est que nous négocions une fois par an pour des prix qui s’appliquent tout le reste de l’année », critiquant un « système qui nous enferme et derrière lequel les industriels se réfugient ».

Lors des dernières négociations commerciales en mars dernier, le prix moyen payé par les supermarchés aux industriels a augmenté de 9 %. Cependant, le prix de certaines matières premières a diminué depuis, incitant le gouvernement à encourager les parties à se remettre à la table des négociations. Michel Biero, directeur exécutif achat et marketing de Lidl France, a noté que sur 75 multinationales, seulement une dizaine avait répondu à l’appel de Bruno Le Maire pour réduire les prix. Les discussions avec Bercy ont été qualifiées de « très positives et prometteuses en termes de mesures concrètes ».

Olivia Grégoire a proposé d’élargir les références des produits bénéficiant de baisses de prix pour contrer l’inflation, afin de soulager les finances des résidents en France, dont les Algériens. LSA indique que les supermarchés prévoient de doubler le nombre de références de leurs paniers « anti-inflation », dont les prix seront maintenus jusqu’à la fin de l’année.

Ledit ministère pourrait également répondre à la demande d’Alexandre Bombard, PDG de Carrefour et président de la FDC, en faveur d’un « moratoire » sur l’application de la loi Descrozaille. Cette loi, prévue pour entrer en vigueur en mars 2024, encadre les promotions des produits de soin et d’hygiène et est critiquée par la distribution qui la considérent comme étant inflationniste.

Enfin, le Conseil de la consommation pourrait enquêter sur la « shrinkflation », qui désigne la réduction des quantités sans changement de prix pour masquer l’inflation. La menace du « name and shame » pourrait être mise en œuvre à l’encontre de grands groupes étrangers qui refusent de réduire leurs prix.

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