La France, terre d’accueil pour de nombreux retraités algériens, a récemment annoncé la mise en place de deux mesures radicales visant à renforcer les contrôles et à sécuriser les pensions de retraite. Ces nouvelles politiques, présentées par le Premier ministre Gabriel Attal, s’inscrivent dans un vaste plan de lutte contre la fraude fiscale, sociale et douanière.
Depuis le lancement de ce plan en mai 2023, l’Assurance retraite a détecté près de 200 millions d’euros de préjudice, soulignant ainsi l’importance cruciale de ces mesures pour garantir l’intégrité du système de retraite. Avec plus de 15 millions de retraités bénéficiant de pensions de base, il est impératif de protéger les fonds alloués à ces prestations essentielles.
L’une des mesures phares concerne le renforcement des contrôles des retraités âgés de plus de 85 ans. Dans les pays où la France n’a pas d’accès direct aux informations sur l’état civil des bénéficiaires, comme l’Algérie, des risques accrus de fraude sont observés. Pour remédier à cela, un partenariat avec une banque algérienne a été établi. Ainsi, les retraités qui ne répondent pas aux sollicitations de l’Assurance retraite pendant six mois doivent se présenter à leur banque locale pour confirmer leur identité. Ceux suspectés d’usurpation d’identité sont convoqués au consulat pour des vérifications supplémentaires.
Une autre initiative consiste à étendre les contrôles aux centenaires. Après une expérience réussie en Algérie, où 1 000 retraités de plus de 98 ans ont été convoqués, le gouvernement prévoit d’élargir ces contrôles aux plus de 85 ans d’ici 2027 dans les pays où les échanges d’état civil avec la France sont limités. Ces contrôles seront menés par des tiers de confiance, tels que les réseaux bancaires ou les administrations locales, pour garantir leur impartialité.
Parallèlement, le gouvernement français met en place des mesures visant à faciliter l’accès aux comptes bancaires. D’ici la fin juin, l’Assurance retraite aura accès au Fichier des comptes bancaires français (Ficoba), permettant ainsi de vérifier en temps réel les coordonnées bancaires des retraités. Cette initiative vise à s’assurer que les pensions sont versées aux bons destinataires, renforçant ainsi la transparence et la sécurité des transactions.
Concrètement, ces mesures se traduisent par des convocations physiques des retraités pour vérifier leurs documents d’identité, ainsi que par des contrôles rigoureux des informations bancaires. En cas de non-conformité ou d’absence aux rendez-vous, les versements de pension peuvent être suspendus, garantissant ainsi une gestion responsable des fonds publics.
Au final, les récentes réformes des pensions de retraite pour les Algériens en France témoignent de l’engagement du gouvernement français à lutter contre la fraude tout en garantissant la protection des bénéficiaires. Alors que ces mesures représentent un pas important dans la bonne direction, il est essentiel qu’elles soient mises en œuvre de manière équitable et sensible aux besoins des retraités. En fin de compte, l’objectif est de garantir que les fonds alloués aux pensions de retraite sont utilisés de manière efficace et équitable, assurant ainsi la pérennité du système de retraite français tout en préservant la dignité et le bien-être des bénéficiaires.
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