Voyages et immigration – L’ouverture totale des frontières algériennes est de nouveau menacée par un nouveau variant du Coronavirus, qui commence à circuler en Europe et notamment en France.
Les autorités algériennes ont partiellement rouvert les frontières du pays depuis le 1er juin dernier. Malgré cette décision, de nombreux citoyens se trouvant à l’étranger n’ont pas encore pu rentrer en Algérie. Ceci est notamment dû au nombre limité de vols, qui n’arrive pas à satisfaire la très forte demande. Actuellement, il y a moins d’une quinzaine de vols par semaine à destination de l’Algérie. Au départ de la France, qui est la principale destination des algériens en Europe, le nombre total de vols hebdomadaires est de moins d’une dizaine.
Face à cette situation, la diaspora réclame depuis plusieurs semaines une augmentation du nombre de liaisons, ainsi que l’ouverture de nouvelles lignes aériennes pour satisfaire la demande des citoyens résidant à l’étranger. De leur côté, plusieurs personnalités ont également saisi le gouvernement algérien à ce sujet. C’est notamment le cas du sénateur Abdelouahab Benzaïm. Ce dernier, qui a adressé une lettre ouverte au premier ministre Aymen Benabderrahmane, a estimé il y a quelques jours que « L’heure est venue pour une ouverture totale avec l’étranger avec les mêmes conditions dans tous les aéroports algériens ». « Cette mesure permettra d’atténuer les pertes enregistrées quotidiennement par la compagnie aérienne nationale Air Algérie. Elle permettra aussi aux émigrés qui souffrent tous les jours et qui ne peuvent pas rentrer notamment durant ce mois d’août », avait estimé le sénateur du FLN.
L’ouverture des frontières algériennes menacée par un nouveau variant du Coronavirus
Toutefois, l’ouverture des frontières algériennes se trouve de nouveau menacée par l’apparition d’un nouveau variant du Coronavirus, qui commence à circuler en Europe et notamment en France. Il s’agit du variant B. 1 621 originaire de Colombie. Malgré le manque d’information concernant sa dangerosité, ledit variant est actuellement placé « sous surveillance renforcée » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En France, le nombre de cas confirmés qui ont été infecté par cette nouvelle souche de la maladie est officiellement de 34 depuis le mois de juin dernier.
Toutefois, ledit variant pose problème non pas par sa diffusion mais par sa résistance aux vaccins employés actuellement. En Belgique, 7 personnes sont récemment décédées dans une maison de retraite après avoir été infectées par ce variant, et ce malgré le fait qu’elles avaient suivi un schéma de vaccination complet. L’apparition de nouvelles souches résistantes aux vaccins risque ainsi de saper tous les efforts déployés jusqu’ici dans la lutte contre la pandémie. En Algérie, on ignore encore si ce variant est présent du fait du non élargissement des opérations de séquençage. Toutefois, les autorités du pays ne seront probablement pas enclines à ouvrir totalement les frontières dans un avenir proche, à cause du risque que représente la résistance de ce nouveau variant aux vaccins actuellement utilisés, ce qui pourrait le rendre plus dangereux que le variant Delta, surtout en cas de nouvelle mutation.
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